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paît une honorable place dans les bibliothèques du Ve sièclc(l).
Il le met sur la même ligne qu'Horace, mais nous savons qu'il
faut passer beaucoup aux admirations contemporaines.
   Envisagé comme témoin historique, Prudence acquiert une
double valeur à nos yeux. Lorsque le poète raconte ces lon-
gues et pieuses vies de saints, lorsqu'il retrace tous ces atroces
martyres, qu'il descend dans le détail des apprêts du supplice,
qu'il décrit les tauroboles, qu'il erre aux catacombes, il nous
donne tout autant de lignes précieuses, de documents positifs,
et un excellent juge en pareille matière, un antiquaire d'une
érudition sûre, M. l'abbé Greppo, nous dit « qu'il faut citer
souvent P r u d e n c e , quand il s'agit d'antiquités ecclésiasti-
ques (2).» L'usage même que l'on fait de l'autorité de Pru-
dence, dans la dissertation à laquelle sont empruntées ces
paroles, confirme bien le dire de M. l'abbé Greppo. Ainsi
étudié, le poète fournirait à l'histoire et à la science les pages
les plus curieuses.
                                             F.-Z.    COLLOMBET.

  (1) Ilinc Horatius, hiuc Prudeiitius lectitabanlur. Epîst. it, 9.
  (2) Notice sur le corps de saint Exupère, martyr, donné par S. S. Grégoire
XVI, à l'Œuvre de la Propagation de la Foi; Lyon, Pélagaud et Lesne, 1838,
in-8°, p. 27.