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     Le sujet sans doute était à la mode puisque J.-B. Bonnefoy, membre
du Collège de Chirurgie de Lyon, remporte le prix proposé par l'Académie
Royale de Chirurgie de Paris, en 1782, avec une dissertation, de VInfluence
des Passions de l'Ame dans les Maladies chirurgicales (sans lieu ni éditeur).
L'occasion eût été belle pour parler du vitalisme, Bonnefoy ne s'en soucie
pas.
      On éprouve le même étonnement en lisant le Discours sur les Dangers
de l'esprit de Système dans l'Etude et l'Exercice de la Médecine, prononcé
en séance publique, le 3 septembre 1806, à l'ouverture du Cours de Méde-
cine clinique établi à l'Hospice général et en présence du Conseil général d'ad-
ministration des Hôpitaux civils de Lyon, par Th. Desgaultière, docteur en
médecine de la ci-devant Faculté de Montpellier, ancien médecin des
Hôpitaux militaires, l'un des médecins titulaires de l'Hôtel-Dieu de Lyon,
professeur de médecine clinique, etc., Lyon, Reymann etCie, 1806. Après
un titre pareil, en sachant que Desgaultière est docteur de Montpellier,
on espère une belle étude philosophique sur la nature de la vie. Il n'en
est rien, l'auteur s'en tient à des généralités.

                                     H

      Et, cependant, Lyon donnait à Montpellier un des plus illustres vita-
listes, Charles-Louis Dumas. On peut dire de lui qu'il continue et qu'il
parachève Barthez, dont il fut le successeur à la Faculté. Si Montpellier
le revendique, il ne faut pas oublier qu'il naquit à Lyon en février 1765
où son père était un chirurgien distingué, qu'il fit ses études au Collège
de l'Oratoire de Lyon et sa philosophie au Séminaire de Saint-Irénée.
      Et, surtout, nous devons nous rappeler que, après ses premiers succès
à Montpellier, il revint à Lyon en 1793, qu'il y fut nommé médecin sup-
pléant de l'Hôtel-Dieu en 1795, quoique très jeune encore, mais en raison
de sa précoce maîtrise.
      Sans les troubles révolutionnaires qui mirent sa vie en danger, au
dire de J.-H. Pointe, il fut peut-être resté à Lyon, au lieu de retourner à
Montpellier, où il enseigna l'anatomie et la physiologie.
      Lyon y a perdu une des gloires de l'histoire de la médecine, car les