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à Vienne du Chapitre de Saint-Chef : manque de ressources littéraires et
scientifiques pour son Chapitre, séjour monotone, insalubre même dans
une région entourée de marécages. Les chanoines de Saint-Chef s'adres-
sèrent donc au pape et lui demandèrent, en 1749, de supprimer l'Abbaye
de Saint-André-le-Bas réduite à trois religieux et de l'incorporer dans sa
propre église, à la collégiale de Saint-Theudèrel.
Le roi Louis XV appuya auprès du pape, par une lettre du 29 avril
1749, la demande des religieux de Saint-Chef et, peu après, le 18 novem-
bre, les consuls de Saint-Chef approuvaient au nom des habitants l'union
des deux chapitres. A quelque temps de là , le nombre des chanoines de
Saint-Chef était réduit à 18 par un arrêt royal du 2 décembre 1758, et un
brevet du roi du 27 juillet 1759 les transférait au Chapitre de Saint-André-le-
Bas de Vienne. Puis une bulle du pape Clément XIII, du 14 décembre 1765
autorisait la translation du Chapitre de Saint-Chef à l'Abbaye de Saint-
André-le-Bas, qui était supprimée par une bulle du 19 janvier 1765. Mais
tout n'alla pas sans difficultés car les consuls de Vienne s'y opposèrent dans
une délibération en date du 13 mars 1765 2. Enfin tout s'apaisa et le 31
mai 1775 l'official de Vienne demanda l'approbation royale pour l'érection
de la terre de Saint-Chef en comté; quant aux membres du nouveau Cha-
pitre composé de la réunion de ceux de Saint-Chef et de Saint-André, ils
étaient autorisés à porter le titre de comte. Cette réunion des deux Cha-
pitres est confirmée par lettres patentes du roi de février 1772. Le nouveau
Chapitre sera composé de dix-huit membres : un doyen, un vice-doyen et
seize chanoines ; pour en faire partie, seize quartiers de noblesse tant pa-
ternelle que maternelle sont requis. Le décret de translation fut signé le
31 mai 1773, et la prise de possession officielle eut lieu le 29 septembre
suivant. En fait, les chanoines de Saint-Chef ne se transportèrent à Vienne
que le 26 mars 1774. Ils emportèrent avec eux la chaire de marbre de leur
1. François deRochais était alors doyen ; Louis-Abel de La Tour, sacristain ; Guy Dumas de Cha-
zourne, réfectorier ; Jean de Saint-Priest-de-Chateauneuf, infirmier ; Joachim, Frédéric de Vavres de
Bonce, hôtelier ; Joseph de Corbeau de Morges, chantre, Fonds Pilot, ibid.
Voir aussi sur cette période :
Arch. de l'Isère, série G., fonds de Saint-Chef, Registre 583, f° 1, carton 585 et registre 586 et 587 passim,
Collombet, foc. cit., t. III, pp. 407 et suiv.
3. Archives de Vienne, BB, 309, f° 373.