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— 419 — e Saint-Chef au XV siècle. Il est fort probable que de cette époque datent les fresques de la chapelle actuelle de Saint-Theudère et la restauration de la basilique, ainsi que les modifications apportées aux piliers et aux combles de la façade. Deux hommes ont encore, à cette époque, illustré Saint-Chef : le ju- risconsulte Etienne Bertrand (1434-1516) et Jacques Jeoffrey de Saint- Chef, qui fut écuyer de Bayart. Etienne Bertrand, dont la notoriété était alors universellement reconnue dans les pays de droit écrit, a laissé neuf in-folio de Conseils qui ont longtemps été considérés comme la meilleure des jurisprudences en Provence et en Dauphiné. Jacques JorTrey de Saint- Chef appartenait à la famille des JorTrey de Mériez, près Bourgoin, dont une branche s'était établie à Saint-Chef. Il remplaça, au service de Bayart, Imbert de Vaux, seigneur de Milieu, qui avait été tué au siège de Mézières. C'est dans les bras de Jacques JorTrey qu'expira Bayart mortellement blessé au passage de la Sézia, le 30 avril 1524 \ Tout ce que nous savons des premières années du xvie siècle, c'est qu'en 1516 et 1511 Charles de Loras était prieur majeur. Le 22 octobre 1525 paraît dans le contrat de mariage de Gabrielle de Grôlée % qui épousait en secondes noces Pierre Coppier, seigneur de Poi- sieu, « Vénérable et religieuse personne frère Aymar Copier, prestre de Saint-Chef, du consentement de Georges de la Baulme, chamarier, vicaire gênerai de R. P. en J. C. Messire Jan de Marcel, grand prieur dudit monas- tère ». La même année la paroisse de Saint-Chef comprenait les chapelles de Saint-Jean l'évangéliste, Saint-Claude, Saint-Jacques, Saint-Georges de Chaponières et Saint-Etienne 3. Pour l'année 1526, nous avons les noms de quelques-uns des moines chargés d'offices : Georges de Balma, camérier ; Glaudius de Balma, réfectorier ; Pierre Pollodi, hôtelier et Gaspard de Torchefelon, centier. Jean de Marcel (ou de Martel) est encore cité comme 1. Histoire de Pierre Terrait seigneur de Bayart, par Alfred de Terrebasse, Vienne, E.-J. Savigné, 1870, p. 425. 3. Notes et généalogies inédites de C. Le Laboureur, t. III, p. 445 et 446, de la nouvelle édition des Masures de Vile-Barbe, Lyon, E. Vitte, 1895. 3. Bibl. de Grenoble, Fonds Pilot, R. 7906-664.