Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                               — 414 —
 et qu'il l'était encore en 1338, et qu'à cette dernière date Gui de Laura
 était camérier et Jacob de Varèze aumônier1. Le successeur de Gui de
 Laura fut Pierre de Palavino qui est cité en 1350, le 13 novembre. En 1346,
 l'Abbé de Saint-Chef, agissant comme grand vicaire de l'archevêque de
 Vienne, passe à noble Jacquemet de Chivallet une vente de langues levées
 sur les bestiaux tués à Saint-Chef2.
      Il existe pour l'année 1362 un document épigraphique, que nous avons
cité, celui de la donation de Jean de Saint-Genix qui avait fait faire le chef
de Saint-Thibaut.
      Le 24 avril 1365, des commissaires députés par le gouverneur du Dau-
phiné vérifient les limites du territoire de Saint-Chef et de Demptézieu 3.
      La petite crucifixion qui est dans la nef de droite de l'église de Saint-
 Chef, au-dessus des fonts baptismaux, porte la date de 1368, et sans doute
le nom de son donateur ou de son sculpteur, Jonas de Sco...
      Il est encore fait mention,le 18 mai 1388 et le 7 février 1392, de Gille-
tus Jolleu (alias Giletus Jollerius) comme prieur majeur4. Ce sont là les
trop rares et seuls documents que nous possédons sur la fin du XIVe siècle.
      Le XVe commence plus bruyamment par la guerre entre l'archevêque de
Vienne, Thibaud de Rougemont, et les seigneurs de Torchefelon. Thibaud
de Rougemont, issu d'une famille noble de la Bourgogne, est un homme
d'église aux allures de grand capitaine, qui portait aussi bien l'armure que
la chape et ne supportait point que quelques turbulents seigneurs mécon-
nussent ses droits temporels et spirituels. Comme abbé de Saint-Chef, il
était le suzerain des seigneurs de Montcarra. Le château de Montcarra
avait passé par héritage à la famille de Torchefelon5, et Jehan de Tor-
chefelon s'en partageait la seigneurie avec Jean d'Urre, seigneur de la Tou-

      1. Bibl. de Grenoble, Fonds Pilot. R. 7906. — 664.
      2. Cette curieuse négociation est rappelée dans Y Armoriai de M. de Rivoire de la Bâtie.
      3. Archives de l'Isère, Invent. Chambre des Comptes, f° 1948.
     4. Bibl. de Grenoble, Fonds Pilot, ibid.
      5. Arthaud Cara, le fondateur du château de Montcarra n'avait eu qu'un fils du même nom que lui
qui mourut sans enfant, laissant son héritage à Françoise de Rivoire qui épousa Guidon de Torchefelon dont
elle eut deux fils : Jean de Torchefelon, seigneur de Montcarra, coseigneur du Chatelard de Cessieu, maré-
chal du Dauphiné, qui combattit à Azincourt en 1415, et Guyonnet de Torchefelon, seigneur de Ponterrey
et de Mornas.
     Cf. Armoriai de Rivoire de la Bathie, et Indicateur de Bourgoin du 5 octobre 1863, Notice sur Vienne et
Montcarra.



                                                                                       0