page suivante »
— 3°6 — jours ! ! ! J'en passe, j'en passe, car il n'y a rien dans tout cela qui supporte l'examen. Auteurs de bonne foi : bien sûr, mais entraînés par leur fougue et se grisant eux-mêmes d'apparences et de rayons de Lune... Cependant, on observe souvent des perturbations météorologiques quand une grosse tache apparaît sur le soleil, soit au bord, soit au méridien central et, ici, un astronome lyonnais, Marchand, attache son nom à des travaux devenus classiques : il veut plus tard, lui aussi, baser des prévisions du temps sur les phénomènes solaires critiques et lorsqu'il annonce par ce procédé 75 pour cent de réussites, il est entraîné par son sujet et va... un peu fort. Nous l'avons dit, l'activité solaire manifestée par les taches présente une certaine périodicité, onze ans environ : toutes les périodes de onze ans ne sont pas identiques, et Lockyer remarque que l'on obtiendrait, sans doute, plus de régularité avec un cycle de trente-trois ans, embrassant trois périodes undécennales. Va-t-on trouver, dans les phénomènes terrestres, des cycles analogues? Si l'on y regarde de près, la question est d'une extrême gravité : c'est l'étude des oscillations à longues périodes des élé- ments météorologiques, des changements séculaires possibles, en un mot c'est tout le problème de la variabilité des climats qui se trouve posé. La variabilité des climats ? Mais c'est toute l'histoire de la terre qu'il faut entre- prendre, depuis la condensation d'une masse nébulaire jusqu'à la forma- tion des sédiments, les modifications des terres et des mers, les mouvements de l'écorce et le rôle de l'atmosphère : pas plus. Je trouve alors les travaux des géologues et des physiciens, des paléontologistes et des géographes, des anthropologistes et des économistes eux-mêmes, je réunis cinquante pages de bibliographie... Mais je m'égare : tout à l'heure, avec le rôle de la mer, je frôlais le pro- blème glaciaire, immense, devant lequel un érudit comme Zimmermann a longtemps hésité ; et, maintenant, je me pose un problème peut-être encore plus complexe. Revenons aux questions plus immédiates et plus actuelles. La radiation solaire, la détermination de la constante solaire, c'est-à - dire de la quantité de la chaleur que nous envoie le soleil : grosse, très grosse affaire, épineuse. D'abord, c'est un élément essentiellement varia-