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CHRONIQUE DE LA CURIOSITÉ Deux ventes intéressantes pendant ce premier trimestre — plusieurs ventes très intéressantes annoncées pour le second : les amateurs pour- ront satisfaire leurs passions!.. C'est avec un véritable plaisir que l'on constate le développement des ventes artistiques : aujourd'hui on vient tout naturellement à la Salle des Ventes — ou à l'Hôtel de l'Europe — sa succursale élégante. Disparues les préventions, l'indifférence et même l'hostilité d'un public mal informé : actuellement, l'amateur a confiance, il s'intéresse aux objets vendus : l'amateur nouveau riche n'existe pour ainsi dire pas. Au milieu de janvier il a été vendu dans la salle des fêtes de l'Hôtel de l'Europe un mobilier provenant d'un château de la Haute-Loire. Aucune pièce sensationnelle, plutôt un ensemble plaisant et abondant d'objets an- ciens, objets d'utilité pratique puisqu'ils servaient de mobilier courant : il n'y avait, à proprement parler, pas d'objets de collection. Nous n'avons rien à signaler dans les faïences et porcelaines, pas plus que dans les bibe- lots, sauf un petit soufflet en vernis Martin d'époque Louis XVI qui a été payé le prix coquet de 1.000 francs. Des lampes en tôle peinte d'époque Restauration ont été vendues en moyenne 600 francs la paire ; un petit lustre de même époque 1.010 francs. Dans les gravures anciennes, signalons trois gravures de Bonnet de la série des Jeux d'enfants payées 1.800 francs. Le Sommeil d'Ariane, d'après Janinet, sans marges, 1.205 francs. La Douce attente, la Réflexion d'après Morland, tirage français, 1.200 francs, Louisa et Cecilia d'après Smith et Ward, tirage français, 1.095 francs. Les peintures ont fait des prix intéressants : la Marquise de Douglas,