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                     trop écarté ; mais nous n'aurons plus rien à dire de sa vie. Estimé et recher-
                     ché d'amis distingués dans tous les états, jouissant d'une fortune honnête
                     que son habileté et sa prudence augmentaient chaque jour, et d'une très
                     bonne santé, il semblait pouvoir se promettre de longs et d'heureux jours,
                     mais un fléau qui fut très fréquent dans le siècle où il vivait et Contre lequel
                     tous ces avantages ne sont d'aucune ressource, vint l'enlever à sa famille et à
                     ses amis à l'âge de soixante ans. Une peste affreuse ravagea la ville de Lyon
                     dans le Courant de l'été de l'année 1564 et elle y emporta soixante mille
                     personnes, suivant le récit de De Rubys, ou quarante mille seulement sui-
                     vant d'autres historiens plus modérés. Sa maison en fut attaquée à diverses
                     reprises ; son fils l'avait prise au mois de Juin, il se fit transporter dans une
à dr. de Four-       petite campagne sur la colline de St Sebastien et il y fut malade trente jours
  vière.
                     au bout desquels on lui ouvrit un charbon qu'il avait à la cuisse, au moyen
                     d'un Cautère, et il fut peu après en état de retourner à pied chez lui. Mais,
                     au mois de Septembre suivant elle fut beaucoup plus funeste à sa famille ;
                     ses deux belles filles la prirent ; celle qui était veuve de son fils aine en
           Jean      guérit, l'autre femme de son fils Léon en mourut, de même qu'une sœur à
                     elle Me Huguetan qui était venue demeurer dans leur maison pendant la
                      Contagion ; Jean Gazeau frère de son gendre y succomba et lui même en
                     ayant été attaqué en mourut le 7 sept3 après cinq jours de maladie.
                          Il avait eu trois enfants, savoir : deux fils et une fille ; son second fils,
                     nommé Jean, comme lui, fut le seul qui lui survécut ; nous donnerons une
troisfils:1e 3 e :   notice de sa vie après celle de son père. Sa fille, nommée Nicole, se maria
Claude, né en*
1543, baptisé        avec Guillaume Gazeau qui fut associé avec son beau père et dont le nom
à St-Nizier, le
32   7bâ„¢   I543.
                     se trouve joint au sien sur le titre de plusieurs livres. Le mari et la femme
Parrain Clau-        moururent avant lui ne laissant qu'un fils en bas âge qui ne vécut pas long-
de Ferrand,
marr. Etien-
nette Pichat.
                     temps. Antoine, son fils aine, avait aussi embrassé l'état d'imprimeur et
La femme de          travailla avec ou chez son père ; il avait même commencé à imprimer pour
de Tournes
est nommée           son Compte particulier, puisque l'on connait un livre imprimé sous son
Odette f