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 sorte délégué en partie sa qualité de biographe des imprimeurs lyonnais au
 savant conservateur du Musée de Genève, M. Alfred Cartier. Cette collabora-
 tion est aisée à expliquer : Jean II de Tournes, que ses tendances religieuses
 exposaient à quelque ennui en 15.85, quitta Lyon à cette époque et se réfugia à
 Genève où il travailla jusqu'en 1615 ; c'est donc dans cette ville qu'il acquit sa
 réputation d'éminent imprimeur et de savant, et il était juste que son biographe
fût un Genevois ; il était juste aussi et fort heureux que ce biographe fût
 M. Alfred Cartier, l'homme au monde qui connaissait le mieux l'Å“uvre des de
 Tournes et les de Tournes eux-mêmes.
       La biographie de ces illustres imprimeurs est dressée, l'énorme bibliogra-
 phie de leur œuvre l'est aussi : la première est de la main d'un des derniers des-
 cendants de cette grande famille, Samuel de Tournes, mort à Genève en 1807 ;
 elle semble avoir été complétée, pour la période moderne (1807-1860), par
 M. Henri Le Fort, Secrétaire d'Etat, neveu de Samuel de Tournes, dont
 le nom patronymique se retrouve dans la généalogie qu'on va lire ; la
 seconde est l'œuvre précieuse de M. Alfred Cartier, et M. R.-E. Cartier, son
 neveu, l'a mise en état d'être publiée.
        Publiée ! D'abord, cette bibliographie est un morceau énorme et son im-
 pression une énorme dépense (style français ) . Aussitôt que certaines diligences
 eurent mis à ma disposition le manuscrit de M. Cartier, j'en parlai ici à ceux
 que semblable document doit intéresser; bien entendu, chacun, à la nouvelle de
 cette bonne fortune, poussa une exclamation de surprise enchantée, mais quand
 il se fût agi de traduire cela par des gestes utiles, Use présenta... un Anglais, de
 Londres, et si quelques petites difficultés de détail peuvent être résolues, c'est lui
 qui aura l'honneur de publier le « Jean de Tournes ».
        Bref, en vue de cette publication, qui devra emprunter strictement la
forme du « Baudrier», la Revue du Lyonnais, qui se trouve dans ces conditions,
 publie sous ces lignes-ci trois documents préliminaires dont l'ensemble constitue
 la notice écrite en 1803 par Samuel de Tournes et complétée par M. Le Fort :
        i Une généalogie des de Tournes, datée du 3 mai 1803 ;
        2 Une notice sur Jean I ;
        3 Une notice sur Jean II.
        Ces documents sont précédés d'un « Préambule de la Notice de Samuel de
  Tournes sur Jean I et Jean II de Tournes », rédigé par M. Henri Le Fort.