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4 lé             CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE

Claude Paradin, historiens. L'ouvrage est, on k voit, une
monographie complète sous tous rapports de la Bresse
Louhannaise; il sera consulté avec fruit par les futurs
historiens de nos contrées.

   II. — Une bonne monographie provinciale est celle que
que M. Mailhet vient de consacrer à la ville de Die. Le
volume largement documenté et bien illustré est de ceux
qui se lisent avec intérêt. Sans s'appesantir sur les origines
préhistoriques de la ville dont il écrit l'histoire, l'auteur
indique les migrations de peuples qui se sont succédé
jusqu'à la période romaine. De cette époque il n'est resté
que peu de monuments : le souvenir principal en est le
nom même de la ville. Une ingénieuse interprétation per-
met de croire que Die doit son nom à une divinité gauloise,
la déesse Andarta, dont le culte était fort en honneur dans
le pays. On l'aurait donc appelée d'abord Dea Andarta et
ensuite simplement Dea par abréviation.
   C'est aux martyrs Félix, Fortunat, Achillée et Andéol,
envoyés de Lyon par saint Irénée, ou à leurs disciplas immé-
diats, que l'auteur attribue l'évangélisation du Diois; cette
assertion paraît bien vraisemblable. Il n'en va pas de même
de la liste d'évêques, — le premier en serait saint Martin
en 220, — qu'a publiée le chartreuxPolycarpe de la Rivière.
Cet auteur est si sujet à caution qu'on ne saurait accepter de
prime abord ses affirmations. Il ne saurait être question de
retracer ici, même sommairement, l'histoire de Die au
moyen âge; je ne puis qu'en signaler quelques traits
saillants. Une Bgure s'impose d'abord ; celle de l'évêque
Hugues, légat du Pape Grégoire VII, réformateur des
Eglises de France, devenu archevêque de Lyon, et qui faillit
même être nommé pape : il est à regretter que M. Mailhet