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                            ANTOINE DU VERDIER              33

malgré elle avec ce Jean Farnier, que d'ailleurs on l'enlève
malade et en danger de mort, qu'elle se considère comme
prisonnière chez Catherine de la Perte. Du Verdier n'est
élargi que le 7 septembre.
   Loberac jouit de son triomphe. 11 est arrivé à Lyon avec
sa Robinarde, et a emmené Catherine Cotel que Maupeou a
mise en son pouvoir. L'enfant n'a pas eu la force de résis-
ter aux obsessions de la bande des Loberac et des Farnier
qui convoitait sa dot, et s'est laissé marier à Jean Farnier,
mais la chose s'est faite secrètement, honteusement, à
dix heures du soir, sans bans réguliers, sans inscription au
registre paroissial de Saint-Pierre-la-Tour, de sorte que ce
mariage a été attaqué pour cause de violence et de clandes-
tinité.
   Je ne sais quelle fut la fin de cette histoire étrange. Il est
probable qu'elle traîna longtemps encore devant la justice,
et c'est pour ce motif sans doute que du Verdier fut obligé
de faire un séjour à Toulouse en 1585 (1). Je ne doute
guère non plus que du Verdier n'ait écrit à cette occasion
un de ses ouvrages qui sont restés manuscrits, et qu'il men-
tionne sous ce titre dans ta Bibliothèque : « Traité où les
pupils doivent demeurer et estre nourris, avec un com-
mentaire sur le tiltre De raptu virginum, sur un faict advenu
et posé en termes généraux ».

      (A suivre.)                                REURE.




  (1) Diverseskçons, 1. VII, eh. vi.
  N» t. -   Juillet 1897.