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372 PROMENADES HISTORIQUES fureur d'ergoter, et elle n'est insuffisante qu'à des yeux, volontairement aveuglés. Mais le lecteur ne sera peut-être point fâché d'écouter les intéressés eux-mêmes déduire les raisons qui consoli- daient leur système; nous leur passons la parole : « i° A l'époque du paiement des 138 livres, le sieur a Claude Lassaigne, homme illettré, était luminier, le « sieur Parisis écrivait tout ce qui était relatif au luminaire, « il signait les quittances qu'il était utile de fournir aux « débiteurs. Claude Lassaigne ne put donc pas fournir à « Jean Gonin une quittance des 138 livres qu'il recevait; « elle fut fournie par le sieur Parisis ; cette quittance est « valable, puisqu'elle est une preuve certaine que le lumi- « nier ne savait pas signer et que le sieur Parisis, curé, «. signait toutes les quittances utiles. « 2° La quittance du sieur Parisis ne peut pas être sus- c pecte, elle est écrite de sa main et il est décédé depuis e « longtemps; Jean Gonin, à qui elle a été passée, l'avait « mise dans ses papiers, c'est là où elle a été trouvée après « son décès. « 3 0 Le curé d'Essertines avait caractère pour donner des « quittances de ce qui était reçu, puisqu'il était marguillier- « né, qu'il pouvait régir, et recevoir, et disposer; cette « quittance n'est pas la seule qu'il ait donnée, au sujet de « la rente dont il s'agit; le 27 février 1763, il en a donnée « une de 42 livres, d'une part, et de 120, d'autre part. « Cette quittance est allouée; en faisant cette allocation, « les luminiers de l'église d'Essertines sont formellement « convenus que le sieur Parisis a pu signer dès preuves de « libération, ainsi on ne peut pas rejeter celle qui existe « par la déclaration du 10 juin 1764 ( 1 ) . » (1) Bernât à Desgranges. Griefs qui donnent devant vous, etc.