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                        HT   D'HISIOIKE                    427


 travaillais, le cardinal de Bonald me dit plus d'une fois que
ma statue serait là comme dans une cave et aux trois quarts
perdue, ce qui est vrai. »
    En 1855 il exécuta une statue de la Méditation que
l'empereur remarqua et acheta : elle a péri dans l'incendie
des Tuileries. Deux ans après il élevait un Henri IF sur la
place de La Flèche et l'année suivante Notre-Dame de Grâce
sur la façade de Saint-Nizier de Lyon : c On peut remarquer,
                                          e
dit-il, à la richesse des vêtements et des couronnes que j'ai
cherché, dont cette œuvre, à me mettre en harmonie avec
l'architecture un peu flamboyante de Saint-Nizier, appelée
la perle du gothique du xve siècle. » Mais son travail capital,
celui auquel il travailla sept ans, est la Vitrée du Puy dite
Notre-Dame de France. Cinquante-huit artistes de France et
de l'étranger avaient pris part au concours. Voici comment
il raconte son succès : « J'ai vu l'exposition de ces esquisses
au Puy et j'en suis revenu sans aucune espérance. J'entre-
voyais un insuccès. Mais arrivé ici, j'ai appris que la Com-
mission venait de choisir trois esquisses dans cette foule ;
la mienne était du petit nombre. Trois lettres arrivées ce
matin m'annoncent que mon esquisse vient de l'emporter
à l'unanimité. Réjouissez-vous avec moi, chers parents,
remercions Dieu de cette belle victoire et prenez-en la part
qui vous revient. »
   Sans prétendre être complet, car il faudrait des pages
pour citer et analyser les œuvres du maître, il convient de
mentionner Notre-Dame du Bon Accueil à Saint-André de
Tarare, le Sacré-Cœur à Sainte-Madeleine delà même ville,
Notre-Dame des Etudiants à Saint-Sulpice, les statues de
Mgr Darboy à Notre-Dame de Paris, de Mgr Pie dans la
cathédrale de Poitiers, de Laprade à Montbrison, et enfin
la dernière œuvre qui devait couronner cette vie d'artiste