Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
338               LE PRIEURÉ DE LA BRUYERE

Dans leurs lettres elles le reconnaissent comme leur supé-
rieur, ayant droit de visiter le monastère et de faire les
corrections qu'il jugera nécessaires. C'est ce qui est attesté
par les cartulaires d'Ambronay cités par dom Etiennot-
   Autre fait historique également incontestable : la paroisse
de Saint-Barnard, établie près du couvent, qui a quitté le
nom de Spinosa pour prendre celui de Saint-Barnard, a de
temps immémorial été sous la dépendance de l'abbaye de
Romans, en Dauphiné. C'est l'abbé de Romans qui nommait
à la cure. Jusqu'à la Révolution française il a exercé le droit
de patronage, comme aussi sur la cure de Saint-Didier-de-
Formans. Je mentionnerai simplement pour mémoire la
méprise du graveur de la carte du diocèse de Lyon publiée
en 1769, lequel, confondant Romans en Dauphiné avec
Romans en Bresse et Dombes et lui accolant l'épithète
de saint, a donné le chapitre de Romans (qui n'existait
déjà plus au xvm e siècle) pour collateur à la paroisse de
Saint-Barnard. Cette bévue est implicitement corrigée par
tous les autres textes. M. Guigue, à l'article Saint-Barnard,
parle d'une donation faite par Achard de Montmerle et son
épouse en 1066 à l'abbaye de Saint-Barnard de Romans.
Cette donation consiste en la moitié de la paroisse de
Saint-Didier-de-Formans avec la moitié des prémices des
primes du presbytère et du cimetière. Cette donation ne
s'explique que par le désir des donateurs de venir en aide
au couvent de Saint-Barnard et de la paroisse qui s'était
formée autour de lui. Il est donc constaté que les deux
abbayes d'Ambronay et de Romans exercent leur autorité
sur le même monastère ? D'où vient cette dépendance (1).


   (1) Au concile tenu à Anse en Lyonnais, l'an de l'incarnation 995;
les chanoines de Romans en Dauphiné demandent et obtiennent