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               LETTRES DE L ' É C O L E NORMALE              71

auprès du Ministre de l'Instruction publique ; ils ne voient
pas les choses de la même façon au sujet des petits sémi-
naires. Mais enfin, l'archevêque fera ce qu'il pourra pour
vous. Il sera charmé de vous voir, de vous connaître. C'est
moi, Monsieur, qui suis votre premier pasteur. Je pars pour
Paris le 24 de ce mois. Je descendrai à l'Hôtel du bon
Lafontaine. Venez, et vous verrez qu'il n'y a aucune diffi-
culté à me voir. Vous n'avez pas besoin d'être présenté par
personne. Un archevêque du xixe siècle, même cardinal,
n'est pas redoutable du tout ; il n'a pas une salle des
Gardes, il est fort accessible. J'ai vu votre père ces jours-ci,
et je lui ai dit que je tâcherais de vous voir et de vous
porter de ses nouvelles. Il sait combien je désire vous
connaître !
   « Veuillez recevoir, Monsieur, l'assurance de fnonsincère
dévouement.
                    « -f L. I. M. Cardinal DE BONALD,
                               « Archevêque de Lyon. »


   Vous jugez bien, mes bons parents, quelle dût être ma
joie en recevant une lettre si polie et si spirituelle. J'en
remerciai Monseigneur avec effusion, en baisant son anneau.
Puis nous nous mîmes à causer. Il me parla de la rhétorique
de Lyon, mais je lui fis comprendre que c'était un but trop
élevé pour que je pusse y viser, et qu'il fallait être plus
modeste si je voulais réussir. Il m'assura qu'il allait laisser
une. note sur moi à M. Delbecque, le chef de bureau au
Ministère, et ensuite qu'il me ferait demander par le recteur..
M. Roustan. M. le recteur a répondu à Ozanam qu'il ne
demandait pas mieux que de m'avoir, mais il y a des com-
pétiteurs, et un M. Modeste, qui est à Saint-Etienne,
réclame cette place de divisionnaire. Il est Lyonnais, fort