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15 2 M. MOUGIN-RUSAND perfection achevée, qui suffisent pour consacrer une renom- mée, et auxquelles nous ajouterons encore, le dernier et l'un des plus parfaits ouvrages dus à ses presses : Lima et ses environs, tableaux de mœurs péruviennes, publié tout récem- ment par M. Camille Pradier-Fodéré. Mai' ces travaux de luxe ne l'absorbaient pas tout entier. Car, sous sa direction, le Moniteur Judiciaire, fondé en 1835, par son aïeul, doublait sa publication et devenait quotidien depuis 1879. A tant d'œuvres diverses, est-il besoin d'ajouter les nom- breuses publications périodiques, dues aussi à l'imprimerie de M. Mougin-Rusand : le Recueil de la Jurisprudence de la Cour d'appel de Lyon, qui compte aujourd'hui 69 volumes; les Missions Catholiques, arrivées à leur 29 e année; les Mémoires de la Société littéraire, les Annales de la Société académique d'Architecture, la Revue Alpine, le Bulletin de la Société de Géographie de Lyon, le Bulletin médical du Dispen- saire général, indépendamment de Y Annuaire historique et statistique delà Ville de Lyon, publié entre les années 1838 et 1876, et qui renferme des renseignements si précieux pour l'histoire et la statistique de la Ville de Lyon et de notre département. Mais, en 1889, M. Mougin-Rusand avait été éprouvé cruellement par la mort prématurée de son fils unique, sur lequel il avait placé ses plus chères espérances. Depuis ce moment, tous ceux qui le voyaient dans l'intimité avaient compris qu'il avait été frappé au cœur par une douleur inoubliable. Et s'il était demeuré toujours actif et. appliqué aux travaux de sa profession, on ne saurait mécon- naître aujourd'hui que le mal, auquel il a succombé, remon- tait au jour de ce grand deuil, qu'il paraissait avoir supporté avec une résignation toute chrétienne.