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                        hT   D'HISTOIKK                    415


   Occupée et parfois ravagée par les Burgondes,les Francs,
les Sarrasins et les Hongrois, la Bresse Louhannaise passe
du royaume de Bourgogne à l'empire de Cha'rlemagne,
pour dévenir, par sa capitale, propriété de l'abbaye de
Tournus, Toutefois on y voit un prieuré établi sur la fin
de l'époque carolingienne. M. Guillemaut montre ensuite
le développement de la féodalité et l'extension des monas-
tères dans cette contrée : il esquisse l'histoire des seigneu-
ries de Cuisery et de Sagy, et des abbayes de Mouthiers en
Bresse, Miroir, Saint-Marcel, Tournus et Gigny. Les
institutions de l'époque lui sont familières, et tel chapitre
sur les droits seigneuriaux, les croyances populaires, les
usages, les mœurs, l'instruction et l'agriculture supposent
des recherches approfondies.
    Lorsque, à côté du régime féodal, on vit poindre les
franchises communales, les villes de la Bresse Louhannaise
ne furent pas les dernières à réclamei"et les seigneurs à
accorder les chartes d'affranchissement. Ponce de Branges,
Jean de Cuiseaux, Amé de Savoie, seigneur de Sagy, Henri
d'Antigny, sire de Sainte-Croix et Louhans, procédèrent
eux-mêmes à un rudiment d'organisation communale. Il
faudrait des pages pour analyser, après M. Guillemaut, les
maux dont eut à souffrir la contrée, au xive siècle, par
l'invasion des grandes compagnies, et au xvie par suite des
guerres de religion : cette dernière époque a même été
traitée d'une façon très développée. On peut en dire autant
de l'histoire littéraire : parmi ses gloires locales Louhans
compte Frère Renaud, auteur du Roman de fortune et félicité,
Olivier de La Marche, poète et chroniqueur, Guillaume du
Fay, compositeur et musicien, Etienne Pasquier, traducteur
de Plutarque, Jean Paradin, poète; de son côté, Cuiseaux
revendique Hugues Perral, miniaturiste, Guillaume et