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262                    HENRI HIGNARD

quelque chose, mais il ne faut préjuger de rien. Ecrivez-moi
donc vite. — Hier, en accompagnant M. de Gourgas à la
diligence, je lui donnai la lettre que j'avais faite pour
Butillon ; cela vous en vaut une autre, et j'espère bien que
vous serez contents de moi.
   J'ai travaillé ce matin comme cela ne m'était pas arrivé
depuis longtemps. La nécessité fait faire des merveilles
dont on serait incapable en tout autre temps. Nos compo-
sitions sont de 7 heures. En voilà une finie. Je vais aller
dîner avec Butillon, puis me promener un peu, et j'espère
que demain tout ira bien.
  Mille baisers.
                                           Votre fils.




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                                        Samedi, 28 août 1841.


          MES CHERS PARENTS,


   Un de mes camarades qui va dans le Midi mettra cette
lettre à la poste à Lyon, et vous la recevrez mardi ou mer-
credi. J'ai reçu la vôtre avant-hier, j'en ai été bien content,
car ne sachant pas que Domeck eût tant tardé, je commen-
çais à 'm'étonner de n'avoir pas de réponse. Le principal,
c'est que vous vous portez bien. Vous avez dû voir Butillon
à qui le lundi soir, au moment de l'accompagner à la dili-
gence et en revenant de la première composition, je donnai
un petit billet pour vous. Comme je l'espérais en vous
écrivant, tout a bien été les jours suivants. De mes quatre
compositions, il en est au moins trois dont je suis content,