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 194                    LA COMPLAINTE

 daire a dû s'inspirer des méfaits d'un Papavoine quelconque
 qui s'en prenait, — de préférence, — aux enfants :

            Ils étaient trois petits enfants
            Qui s'en allaient glaner aux champs
            S'en vont un soir chez un boucher :
            « Boucher voudrais-tu nous loger ? »
            — Entrez, entrez, petits enfants,
            Il y a de la place assurément.

            Ils n'étaient pas sitôt entrés
            Que le boucher les a tués,
            Les a coupés en petits morceaux,
            Mis au saloir comme pourceaux.


  Sept ans après, saint Nicolas entre chez le boucher et lui
demande à souper, le boucher lui offre du jambon; saint
Nicolas refuse et dit :

            « Du petit salé je veux avoir
            Qu'il y a sept ans qu'est dans le saloir. »
            Quand le boucher entendit cela,
            Hors de sa porte il s'enfuya.

            Boucher, boucher, ne t'enfuis pas,
            Repens-toi, Dieu te pardonneras,
            Saint Nicolas posa trois doigts
            Dessus le bord de ce saloir.

            Le premier dit : « J'ai bien dormi »
            Le second dit : « et moi aussi »
            Et le troisième répondit :
            « Je croyais être en Paradis. »



  La Complainte moderne, — j'entends parler de celle qui
commence à la Révolution française— n'est qu'un pastiche,