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 lé2                       LE   BIBLIOGRAPHE

miers actes de la commune lyonnaise, à peu près investie,
en ces temps troublés, de la toute-puissance, fut d'empri-
sonner ou d'expulser les Politiques de marque ou d'action.
Du Verdier put cependant rester dans la ville ; tout en
disant assez librement sa pensée sur les faits et gestes
du parti, il n'appartenait pas à ce groupe de militants
hardis qui s'agitaient, entretenaient des intelligences avec
l'ennemi du dehors, et se faisaient pendre sur le pont de la
Saône: il était suspect et surveillé, sans passer pour trop
dangereux. Il garda même sa charge de contrôleur général,
mais sans en toucher les appointements, et même sans
l'exercer, ne voulant pas « estre ministre du ravissement
des sacrées finances, et de l'employ d'icelles à la guerre
contre le roy », sur ce point plus généreux que d'autres
« qui mangeoient en deux râteliers », celui du roi et celui
de la Ligue ( i ) .
   Du Verdier passa d'ailleurs en Forez une partie des cinq
années que dura le gouvernement de la Ligue à Lyon. Là
il prit probablement contre elle une attitude plus résolu-
ment hostile, car son château de Valprivas fut pris et saccagé
en 1591 par les soldats du seigneur de Saint-Priest, la veille
du dimanche des Rameaux (2) ; le 27 septembre 1593, une
lettre écrite aux échevins de Lyon leur apprenait, comme
un événement de quelque importance, que le sieur de Val-
privas avait été pris aux environs de Feurs par les bandes
nemouristes (3).


  (1) Pour ].i conduite de du Verdier à Lyon pendant la Ligue, voir
Responss de Pierre La Coignèe à une Lettre escripte par Jean de la Souche,
Lyon, 1594.
  (2) Ane. Fore%, t, III, p. 22.
  (3) A. Bernard, les d'Urfé, p. 329.