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 IOÔ             LES CAUSES DU SIEGE DE LYON

I retirer ses décrets, notamment celui du 13 courant et celui
  qui suspend toute procédure contre les prévenus à la suite
  de la journée du 29 mai... (1). » Le décret du 13 juillet
  était l'ordre donné à Kellermann de. diriger ses troupes
  contre Lyon.
     Le même représentant Rouyer écrit, le 20 juillet, à son
  collègue Couthon un des conventionnels les plus acharnés
  contre Lyon : « J'ai vu votre rapport sur Lyon; j'ai vu que
  vous étiez mal instruit. Lyon n'est pas aussi coupable qu'on
  vous le présente. Je vous citerai plusieurs faits que vous
  rapportez dans votre discours et dont nous avons vu le
  contraire... Lyon a juré la République une et indivisible ;
  il va accepter la Constitution et sera son plus ferme appui.
  Tâchez d'empêcher qu'une pareille ville soit désolée, et
  que, sans s'entendre, des milliers de patriotes s'entrégorgent
  mutuellement ».
     C'était bien là le langage de l'humanité, de la raison et
  de la vérité. Tout ce qui se dit et s'écrit publiquement à
  Lyon à cette époque, tout ce qu'on lit dans les proclama-
  tions, témoigne de la sincérité de ces affirmations. Le
  1er juillet la Commission populaire qui tient lieu de muni-
  cipalité, prête un serment ainsi conçu : « Nous jurons de
  maintenir la liberté, l'égalité, l'unité de la République;
  l'intégrité et l'inviolabilité de la Convention nationale; la
  soumission aux lois ; la sûreté des personnes et des pro-
  priétés; et de mourir plutôt que de violer ce serment. «Le
  lendemain, la même Assemblée publie une profession de
  foi, dans laquelle elle déclare qu'elle versera jusqu'à la
  dernière goutte de son sang, pour maintenir et faire main-
  tenir le serment qu'elle a prêté.

   (1) Aulard, ibid., t. V, page 310.