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L'abbé H. FOREST. — LE PRIEURÉ DE TARARE, LA CURE ET LES
  PRÉBENDES, LA FAMILLE « DE TARARE )). L y O n , i m p . E . V i t t e , 1 8 9 7 ,
  In-8 de v m — 620 pages et nombreuses gravures.


          part une notice de M. l'abbé Animann et quelques articles de
          M. Hippolyte Côte, on n'avait pas encore une monographie de
Tarare digne de l'importance relative de ce grand centre. Il semble
bien que l'ouvrage de M. l'abbé Forest répond complètement à ce
desideratum : non pas qu'on ne puisse trouver plus tard quelque nouveau
document, mais parce qu'ilasuutilisertousceux que de patientes recher-
ches lui avaient fait rencontrer. Le livre, à la vérité, est intitulé : Le
prieuré de Tarare, mais c'est simplement parce que, dans l'histoire de
la localité, le côté religieux a prédominé et qu'écrire la monographie du
prieuré c'est presque faire l'histoire civile de la ville. D'ailleurs une
troisième partie, qui se place après la monographie des prieurs et celle
des curés, traite de la famille seigneuriale de Tarare et en complète
heureusement l'histoire civile.
  A quelle époque a ' t é fondée Tarare ? Question ardue que l'auteur
a bien fait de se refuser à élucider. Le premier document qui parle du
prieuré est la charte 837 du CarMaire de Savigny. On y lit que Itier de
Talaru, abbé de Savigny, sur la den:ande de ses religieux, cède, à son
monastère, l'église de Saint-André de Tarare et consent même à ce
qu'elle soit érigée en prieuré, ayant à sa tète un obeancier indépendant.
Celui-ci, toutefois, devra verser à l'abbaye chaque année, pour la fête
de saint Nicolas, la somme de dix sols, un setier de froment, six onces
de piment, deux onces de poivre et une carte de miel cuit. Ceci se
passait en l'an 1110.
   N" 1. - Juilkt 1897.                                                     g