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                     ANTOINE DU VERD1ER                        31
 merons en les débarrassant de tous les incidents accessoires,
 mais non sans avertir que, le procès n'étant exposé que par
 l'une des parties, les appréciations sur les personnes mises
en cause appellent nécessairement quelques réserves.
    Toussainte Terrasse, mère d'Antoine du Verdier, s'était
remariée après la mort de son premier époux à Guillaume
de Loberac, petit gentilhomme de Velay(i). De cette
seconde alliance était née Anne de Loberac, dame de Gla-
venas, sœur utérine d'Antoine ; Claude du Verdier l'a
louée avec une ridicule impertinence, disant qu'on perdrait
son temps et sa peine à chercher sur cette terre une bonne
femme, depuis qu'Anne de Loberac n'y est plus (2). Elle
mourut jeune, après avoir été mariée à Etienne Cotel,
« bailly pour le Roy en la cour commune du Puy». Le
mari veuf, chargé de deux enfants en bas âge, confia sa
fille Catherine, pour lors âgée d'environ sept ans, à son
beau-frère, Antoine du Verdier. Trois mois après cet arran-
gement, Etienne Cotel mourut à son tour. Son frère Jacques
Cotel fut donné pour tuteur aux orphelins, mais Catherine
laissée cependant à du Verdier, qui avait pris l'enfant en
affection, et qui 1*élevait avec la même tendresse que ses
propres filles.
    Quatre ou cinq ans passèrent ainsi. A ce moment entre
en scène Louis de Loberac, frère de Guillaume, homme
de mœurs très équivoques; mais ce n'est pas notre sujet de
raconter les aventures galantes de Loberac, et de sa digne
femmela Robinarde, ancienne cabaretière au Puy. Loberac
complote avec un certain Pierre Farnier, marchand endetté


 (1) Sur lui, voy. divers actes dans J.-B. Payrard, Nouv. série de
Mélanges historiques, p. 164 et suiv.
 (2) Delitia poetarum Galhrum, loco supra cit.