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ANTOINE DU VERD1EU 17 alors, je citerai les premiers vers d'un sonnet que lui envoie François d'Amboise : Une telle verdeur, mon docte du Verdier, Se trouve en ton beau champs, que la mesme verdure (1) N'est plus verde et gaye, encores que Nature Ait prodigue étallé son trésor printannier. En 1567, parut à Lyon chez Jean Marcorelle, le premier ouvrage imprimé de du Verdier : une tragédie qui avait pour titre Pbiloxène, pièce introuvable, inconnue — c'est tout dire — à de Soleinne, le plus grand collec- tionneur de pièces de théâtre qui ait jamais été (2). Selon Léris, elle aurait été jouéç à Lyon en 1567 (3) ; cela n'est pas impossible, mais nous n'en avons pas la preuve. Vers ce temps là du Verdier prenait tellement au sérieux sa profession d'homme d'armes, qu'il écrivit jusqu'à quatre ouvrages sur la guerre. Deux sont restés manuscrits, et ne sont même pas mentionnés par du Verdier dans le cata- logue de ses oeuvres, sans doute parce qu'il avait renoncé à jamais publier ces travaux de jeunesse qu'il jugeait impar- faits. L'un était une PoUmarchie, le second une traduction française du Duelle ou Traité de l'art militaire de Paris de Puteo (4). (1) C'est-à -dire la verdure mestne. (2) Au t. I er , p. 157, de la Biblioth. dramatique de M. de Soleinne, on mentionne Philoxène entre les desiderata de cette célèbre collec- tion. (3) Dict. portatif des théâtres, p. 348. M. Brouchoud (les Origines du théâtre à Lyon, p. 24) n'a constaté aucune trace de l'existence d'un vrai théâtre à Lyon au xvie siècle après 1541. (4) Au verso du titre des Antithèses (voy. plus bas) est la permission à Benoit Rigaud,signée G. deGadaigne, et datée du 4août 1568,d'im- N» 1. - Juillet 1897. 2