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L'ABBAYE DE GHAZEAUX A LYON Le royal monastère de Chazeaux, chronique forézienne et lyonnaise, par M. l'abbé Javelle, curé de Chazeau (Loire). — Saint-Etienne, Chevalier, libraire-éditeur, 4, rue Gérentet. (1). Il n'est guère de Lyonnais qui n'aient remarqué, en gravissant la montée de Saint-Barthélémy, en face du passage des jardins de Fourvière, une élégante porte de la Renaissance flanquée de colonnes à chapiteaux composites, ainsi que deux écussojis sculptés au-dessus d'une autre porte voisine, mais plus moderne. Le premier : d'azur, à la fasce d'argent, nous représente les armes de François de Mandelot, gouverneur de Lyon, de 4574 à 1588; et le second : d'azur, à la bande d'or, chargée d'un demi-vol de sable et accompagnée de trois étoiles d'or, celles de son épouse Eléonore Robertet. Tout le monde sait que le bâtiment auquel ces deux portes donnent accès, a servi, depuis le commencement de ce siècle jusqu'en 1860, de dépôt de mendicité. Mais, à l'exception de ceux auxquels l'histoire de notre ville est familière, la plupart igno- rent que là se trouvait, avant la Révolution, l'abbaye des bénédictines de Chazeaux. Le seul souvenir qui nous rappelle, en effet, aujourd'hui, cette destination est le nom de Mon- tée de Chazeaux, donné à un passage voisin, à une époque où nos édiles s'inspiraient moins de la politique que de notre histoire locale, pour les dénominations à donner à nos voies publiques. Mais pourquoi ces écussons armoriés ? Pourquoi cette porte dont les riches ornements nous révèlent une ancienne splen- deur ? (1) En vente à Lyon, chez Aug. Brun, rue du Plat, 13.