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,')ÉGLISE DE SAINT-SYMPHORIEN-LE-CHATEAU. 463 supporté par quatre lions. De ce piédestal, s'élevaient, sur deux colonnettes, les statues de saint Pierre et de saint Paul; vers le milieu de la croit, on remarquait la figure de sainte Hélène, puis trois anges, aux ailes déployées soute- nant le reliquaire : aux quatre angles, étaient les images des quatre évangélistes, émaillées et représentées selon la vision d'Ezéchiel. » A cette relique était jointe une pièce, scellée aux armes du cardinal, et constatant son authenticité'. Ce noble présent, attendu impatiemment par la piété de nos pères, (ut apporté d'Avignon par noble Jean Girard., neveu du cardinal, et par Jean Columpni, curé de ia paroisse, députés par les habitants à cet effet. La relique insigne, d'une dimension de huit ou dix centimètres en longueur et de six ou sept en largeur, fut déposée dans l'église de Sainfc- Symphorien, dont elle devint dès lors le plus précieux orne- ment. Ce fut un trésor que lui envièrent bien souvent d'illus- tres églises et des prélats haut placés. On nous pardonnera d'être entré dans ces détails a propos de la relique possédée par l'église de Saint-Symphorien. Mais nous sommes sûr d'être l'écho fidèle de tous nos con- citoyens en disant que cette relique de la vraie croix fait notre gloire en même temps qu'elle reste la sauvegarde de notre ville. Nos religieux ancêtres l'avaient bien compris, et souvent, dans le cours des siècles, ils firent une garde d'honneur à leur trésor, porté dans nos rues, pour implorer du ciel l'assistance et le pardon. Dès qu'un fléau venait s'abattre sur eux, dès qu'un incendie éclatait, si les biens de la terre se trouvaient compromis par l'intempérie des sai- sons, vite on se groupait autour de la croix sainte, portée processionnellement sous le dais, avec un tel respect qu'on ne la sortit que deux fois de la ville en quatre cents ans. Et de nos jours, aux deux processions annuelles, comme dans les circonstances de malheurs publics, c'est toujours