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POÉSIE A MADEMOISELLE ADÈLE SOUCHIER Après la lecture de Branches de Lilas et des Roses du Dauphiné. SONNET. Sur un lambris du Louvre il est une peinture Où l'on voit des Amours en leur vol arrêtés ; Une corne d'argent s'agite à leur ceinture : Roses, lilas, rubis, brillent à leurs côtés. Ce tableau qui du temps affronte encor l'injure, Ce coloris fertile en coquettes beautés, Ces roses, ces lilas, cette fraîche verdure M'ont rappelé tes vers par le printemps dictés. Le pinceau de l'artiste et le tien, à poète, Saisissant l'Idéal aux suaves contours Ont tous deux prodigué les fleurs et les Amours. Verse donc en mon sein ton aumône secrète, Prélude !.... et quand viendront l'hiver et les autans, Muse du sol natal, berce-moi de tes chants !... Zenon FIÊRE. 27