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406                      CHRONIQUE LOCALE.
    L'idée première de la composition est un trait rapide, jeté à la hâte
par M. Bossan.
   Lafigurede la Vierge, si nohle, si imposante et si pleine de charme
juvénile, avec un léger cachet oriental, est dessinée par M. Sublet.
   Elle repose sur un lion, les pieds s'appuyant sur un croissant ; le
 tout est suspendu sur des nuages irisés,
    Cette .figure estflanquéede quatre compartiments où sont gravés et
 émaillés quatre anges dûs à l'élégant crayon de M. Armand-Caillat.
 Ceux d'en bas soutiennent le nymbe qui entoure la sainte Vierge ;
 ceux d'en haut prient.
   Des ornements granulés et émaillés forment le nymbe et encadrent
 la composition ; ils sont retenus aux quatre coins par quatre rosaces
fleurdelysées, ornées et émaillées, portant chacune au centre un ma-
 gnifique grenat des Indes.
    Sur l'autre plat sont les armes de Lyon au centre, avec des emblè-
 mes religieux, et aux quatre coins les armes de Montbrison et de
 Saint-Etienne, pour le Forez, de Beaujeu et de Belleville pour le
 Beaujolais.
    Si le Forez tombe jamais de notre couronne épiscopale, nous au-
 rons et Rome aura un splendide souvenir de l'époque glorieuse où
 cette province faisait partie du diocèse de Lyon.
    D'ailleurs, pour ce plat senestre, mètre ornementation, mêmes
émaux que pour l'autre plat.
   Les agrafes sont de véritables œuvres d'art.
   Le dos, divisé par des bandes granulées qui rappellent le travail et
les émaux des plats, est orné d'un semis de roses rouges et de feuilles
vertes séparées par des losanges bleu lapis.
   Tout l'ensemble, riche, élégant, chaud de couleur, est cependant
calme, tranquille, sans tons criards, violents, sans nuances heurtées.
Il révèle un puissant talent de coloriste chez l'habile organisateur,
chez le savant exécuteur de ce chef-d'œuvre.
   « Nous sommes des ancêtres », disait un jour un des généraux de
Napoléon. Un temps viendra où les œuvres d'art de M. Armand-
Caillat seront recherchées à l'égal des travaux des maîtres les plus
célèbres, et alors on dira aussi de lui : c'était un ancêtre. La Revue
du Lyonnais estfièred'être une des premières à le proclamer.
   Le format de ce manuscrit est petit in-quarto. Les frais de main-
d'œuvre, talent à part, ont dépassé cinq mille francs.
   — L'exécution de la statue en bronze de Bourgelat vient d'être