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                D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON.                   349

 « sculptés, et la décoration de l'ensemble porta le
 « cachet d'une élégance sévère. (1) »
   « Nos pères, dans leur admirable sollicitude pour la
conservation de leurs titres, avaient donc tout prévu.
Une voûte solide et épaisse garantissait leurs archives
contre les dangers d'un incendie ; le nouveau local était
inaccessible à l'humidité, et une excellente fermeture en
interdisait l'entrée à toute personne qui aurait voulu
tenter de soustraire une partie des richesses de ce splen-
dide dépôt public.
   « Deux grands sinistres qui atteignirent l'Hôtel-de-
ville, en 1674 et en 1803, donnèrent raison à la sage pré-
voyance de nos devanciers. Le feu ne put atteindre les
archives ; elles demeurèrent intactes au milieu de ces
catastrophes qui anéantirent, surtout en 1674, une
grande partie de l'Hôtel-de-ville, à peine achevé.
   « Nos archives municipales occupaient encore ce local
que bien des villes importantes nous enviaient par ses
trésors, sa perfection, comme par le luxe de ses amé-
nagements, lorsque furent édictées les lois des 24 et
31 mars 1852.
   « Ces lois, en formant ce qu'on a appelé l'agglomération
lyonnaise et en confiant au préfet du département la
gestion des affaires de la cité, exigèrent la réunion du
préfet et de tous les services départementaux dans
l'Hôtel-de-ville. En même temps, on crut devoir ménager
dans ce même palais de vastes appartements pour le
logement du souverain de l'Etat pendant ses séjours
momentanés à Lyon.
   « Ces aménagements nécessitèrent l'enlèvement des ar-

  (1) Voir la notice de M. Rolle, archiviste, sur les archives commu-
nales de Lyon, dans l'inventaire de ces archives, p. 10,1865.