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D'UN MUSÉE HISTORIQUE A MON; 341 industriel, des concours richement dotés, ces fondations n'ont pas de résultat, parce que l'école de Lyon est en décadence et que les jeunes gens sortent des bancs de l'école enseignés mal ou d'une manière incomplète. Ils se jettent trop tôt dans la pratique et n'y rencontrent, en majorité, que des échecs. Donc, ce qu'il faut réformer, ce sont les professeurs et les règlements surtout. Un autre musée, outre le musée des peintres lyonnais, a été également fondé dans notre ville, il y a quelques années, — et il faut en louer l'organisateur. Cet établis- sement, qui a reçu le nom de musée d'art et d'industrie, quoique le dernier venu dans l'ordre historique , est le pivot autour duquel notre art industriel doit tourner pour maintenir sa réputation. La création de ce musée a été décidée par la Chambre de commerce, le 24 janvier 1856, — mais déjà , le 23 mai 1853, M. le sénateur Vaïsse, prenait l'initiative de cette création, en deman- dant à M. Dardel, alors architecte de la ville, de ména- ger dans le Palais du Commerce, en cours d'exécution, un second étage, où seraient les salles et galeries desti- nées à un musée de l'industrie.' Ce musée devait être disposé pour recevoir les métiers, outils et instruments successivement employés par l'industrie lyonnaise, avec la série de ses transformations et de leurs perfectionne- ments. En outre, un emplacement devait être consacré à l'exposition des échantillons des produits de cette indus- trie rangés, suivant l'ordre du temps et la nature des produits, en remontant aussi haut que possible dans le p a s s é . . . . . A côté de cette exposition industrielle fut créée une bibliothèque des plus riches, dans laquelle on trouve à peu près tout ce qui est désirable pour l'étude sérieuse de l'art industriel, mais pas assez suffisamment fréquentée par les artistes et les ouvriers. Enfin, ce mu- 22 i