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330                   PROJET DE LA CRÉATION

sance, on a réuni avea un soin pieux toutes les œuvres
d'art des temps postérieurs, appartenant exclusivement
à l'histoire de Paris, — et grâce à cette création, on a
sauvé de la destruction tant de chefs-d'œuvre réunis
auparavant à l'Hôtel-de-Ville, si lâchement et si stupi-
dement incendié par la Commune
   Lyon, sans s'inspirer de l'exemple de Paris et le de-
vançant même, a formé aussi déjà plusieurs collections
historiques et lyonnaises. C'est d'abord le musée lapi-
daire (1), qui se voit sous les arcades du Palais des Arts,

   (1) Le 10 décembre 1796, Poulain-Grandpré, représentant du peu-
ple et commissaire du Gouvernement dans plusieurs départements
prit un arrêté par lequel l'ancienne abbaye de Saint-Pierre fut con-
sacrée à divers services publics, et notamment à l'École de dessin ;
mais ce fut surtout le gouvernement réparateur du premier consul
Bonaparte qui affecta, par un arrêté du 23 germinal, an X, le monas-
tère entre autres à un musée de statues et de tableaux, sous la direc-
tion d'une Commission appelée le Conservatoire des Arts.
   En exécution de cet arrêté, le préfet du Rhône établit le 20 juillet
1802, un règlement d'une sagesse parfaite, .malheureusement tombé
en désuétude, et qu'il est bon de mettre de nouveau à exécution.
   D'après ce règlement, l'administration du Palais des Arts fut con-
fiée, sous la surveillance du préfet, au maire du quartier.
   « A ce maire on adjoignait quatre citoyens nommés par le préfet,
« pour être chargés de la direction du muséum et de toutes les dispa-
« sitions relatives aux divers établissements formés dans le Palais.
(Art. 4.)
   Ce règlement créait l'unité dans la direction. Tous les chefs de ser-
vice étaient soumis à cette direction, et ils n'eurent que le droit de
faire des propositions. En l'état de confusion qui régne aujourd'hui
dans le Palais Saint-Pierre, c'est à M. le préfet à y répondre et à y
exercer son autorité supérieure confiée à un délégué spécial, pris en
dehors des chefs de service du Palais et assisté d'une Commission de
cinq membres sans attaches officielles, entièrement indépendants, et
sans l'avis préalable ^desquels aucune mesure ne serait soumise à la
sanction de M. le préfet.