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328 PROJET DE Ã.A CRÉATION lycées, comment répond-il aux questions d'histoire et de géographie à son examen du baccalauréat? En est-il ainsi au-delà de nos frontières, chez ces peu- ples pour lesquels, sans les connaître, nous avons eu un si superbe dédain, et dont, par nos récents et doulou- reux désastres, nous avons pu, mais trop tard, constater l'énorme supériorité sur nous dans la géographie et tou- tes les connaissances élémentaires (1). — Entrez dans une école de village en Allemagne, n'importe dans quelle province, vous y trouverez entre les mains de chaque enfant l'histoire de son village simplement et sainement écrite ; la carte de son pays est suspendue à la muraille et interrogez chaque élève : on demeure confondu de tant de connaissances acquises déjà à cet âge, et quand, ensuite, on se reporte par le souvenir vers les écoles de notre patrie, on gémit de l'ignorance de nos enfants du peuple et aussi de leur mauvais esprit. En Allemagne, si l'instruction publique est obligatoire (2), elle est aussi chrétienne — en France, l'enseignement conduit à la négation de Dieu dans la plupart des écoles. (1) Pendant la dernière guerre, chaque soldat prussien avait dans son sae une carte de France indiquant le moindre chemin, et on sait malheureusement combien ces eartes ont été utiles à notre implacable ennemi. Est-il dans notre armée deux simples soldats sur cent qui ont tenu une carte, et qui savent la lire? (2) Non-seulement l'instruction est obligatoire en Allemagne, mais l'apprenti et l'ouvrier qui veulent entrer dans un atelier, doivent aussi fournir la preuve qu'ils ont fait leur temps d'instruction primaire et produire un certificat du maître d'école. Si on les admet par faveur, dans des cas très-exceptionnels, avant qu'ils ne sachent lire et écrire, il faut qu'ils fassent une école du demi-temps (c'est-à -dire de la demi- journée) [ou du dimanche. ( De l'enseignement des Beaux-Arts au point de vue de leur application à l'industrie lyonnaise, par M. Léon Charvet, p. 25.)