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POÉSIE PARFUM DE L'AURORE Fraîche divinité qui conduis la lumière,. Sur un char attelé de coursiers radieux : Toi qui sors, le matin, du gouffre ardent des cieux Pour guider les humains rivés à leur poussière : Toi que, sur l'univers, envoya le soleil Pour l'emplir, avant lui, d'une lueur féconde ; Toi dont les blancs rayons font scintiller le monde, Fille du grand Titan, déesse au pied vermeil : Par toi, la Nuit recule en ses abîmes sombres 5 Ta flamme en s'éveillant éclaire nos travaux; Sous tes divins regards s'évaporent nos maux; » Quel mortel, quand tu luis, regretterait les ombres ? Tout renaît, quand tes doigts d'albâtre ouvrent le jour ; L'homme, le quadrupède, et l'aigle et le reptile; Les bois sont imprégnés d'une moiteur subtile, Et la mer, sous ton souffle, est plus vive à son tour. Déesse, tu fournis au peuple entier des hommes Et leurs breuvages purs, et leurs doux aliments; Ecoute nos souhaits ; fais que tes feux charmants, Chaque jour plus vermeils, épaississent nos .chaumes ! DUBOIS-CUCHAN. 21