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256               RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.
   A cette époque, d'ailleurs, la lutte est entre l'Église et
le roi de France, et l'on ne doit point s'étonner de voir
le Chapitre et l'archevêque interrompre leurs querelles
pour s'unir ensemble contre l'ennemi commun (1).

          % S, — Lottes entre l'Église et le» citoyens Lyonnais.



  Les documents abondent sur cette partie de notre tra-
vail. Nous nous bornerons à les résumer pour ne pas ac-
corder à ce qui n'est ici qu'accessoire les développements
que nous devons réserver pour d'autres points.
  Le réveil du tiers-état au xii" siècle se manifesta à
Lyon parles entreprises des Lyonnais contre les arche-
vêques (2).
  Dès 1193, les citoyens (3) « commencèrent à se plain-
« dre sérieusement de l'administration ecclésiastique (4).»


   (1) Cette imion n'est pas tellement intime cependant que l'un des partis
ne traite quelquefois, a l'insu de l'autre, avec le roi ou les citoyens Nous
en aurons bientôt un exemple.
   (2) Dans les villes où le pouvoir féodal était aux mains d'un seigneur
laïque, les évêques furent les premiers défenseurs des libertés municipales
(Ex. : Avignon). Mais là où l'autorité souveraine était aux mains d'un sei-
gneur ecclésiastique, ce fut contre l'Eglise et non plus avec son secours que
les citoyens durent défendre leurs droits (Ex. : Lyon).
   (3) « Incités peut-être secrètement par Philippe-Auguste] ; qui était
« passé quelque temps avant dans cette ville (en 1190) se rendant dans la ,
« Terre-Sainte avec Richard Cœur-de-Lion. » (De ta Commune Lyonnaite
au moyen-âge, par Aug. Bernard (Lyon, 1843), p. 9.)
   (4) De la Commune Lyonnaise             etc., p. 9. — Il est bien probable
qu'avant 1193 des luttes se produisirent entre l'Eglise et la Cité; mais il
n'est pas resté d'acte pour nous le prouver. "Vers 1162, l'archevêque Hé-
raclius fut chassé de Lyon et y rentra seulement avec l'aide de l'empereur
d'Allemagne (Historiens deFr., T. XVI, p. 690-691); mais c'était devant le
comte de Forez qu'il fuyait, oan devant les Lyonnais.