Revue du Lyonnais » série 3 - n°17 ( 1874 ) » pp.224

224          HISTOIRE DE SAINT -TRIVIER-EN-DOUEES.

procureur du prince soutenait le contraire; sur quoi le
bailli de Dombes ordonna des enquêtes respectives. Le
seigneur de Saint-Trivier fit la sienne et fit entendre plu-
sieurs témoins. Le premier fut Etienne Lariveur, de ùiuiit-
Trivier, qui dit que les limites de la baronnie de Saint-
Trivier s'étendent jusqu'à un grand chemin vieux allant
de Buchaille à Villars, entre les terres appelées du Peier
ou Démons et les terres de la Taneya, du côté du midi, à
l'étang appelé Démons, traversant ce pont de Moignans à
la planche Coppa ou Coppée, et de là à la Boine de l'hô-
pital, et de là au trêve ou grand chemin de Saint-Trivier à
Àmbérieux et Lyon, et ensuite contre la terre de Saint-
Olive. Il déclare qu'il avait vu, depuis trente ou quarante
ans, chasser aux perdrix pour le seigneur de Saint-Trivier,
dans tous les endroits enclavés dans ces limites ; qu'il vit
prendre un cerf près de l'étang de Buchaille, dont on en-
voya la tête avec les autres droits au seigneur de Saint-
Trivier, comme le cerf ayant été pris dans sa juridiction;
que ce fut Jacques de Mons, dit Tremblay, qui l'y porta. Il
dit que la maison des Paquelles, qui est au-dessus de
l'étang de Gouille est de la juridiction et dans les limites
de Saint-Trivier et qu'il y a vu exercer toute justice par les
officiers de ce seigneur. Nicolas Ferret, autre témoin dit
que Henri de Taney avait la moitié de l'étang de Gouille
avec le seigneur de Saint-Trivier et qu'on mettait les armes
et panonceaux de Saint-Trivier lors des pêches de cet
étang. Un autre témoin dit que la moitié de cet étang
appartenait à Nicole, veuve de Jean de Tanay et que les
Voisins de cet étang convenaient avec le châtelain de
Saint-Trivier, pour le champéage ou pâturage de cet
étang, qui y faisait prendre les animaux qui y paissaient
contre ses défenses. Tous les témoins, au nombre de onze,
dont quelques-uns étaient de la châtellenie de Villeneuve,
établirent ces limites. Cette enquête fut faite au mois de
mai 1481.                              UN DOMBOMANE

      (/i continuer).