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                  RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                        167

   Le fils de Lothaire ne conserve pas longtemps son em-
pire. Bientôt la ville de Lyon (d'elle seule nous avons à
nous occuper) lui est enlevée par Gharles-le-Chauve (1).
   Charles-le-Chauve a-t-il remplacé dans le gouverne-
ment de Lyon le fameux Gérard de Roussillon par
Guillaume I er , qu'il aurait nommé comte de Lyon ? Ce
prétendu Guillaume I er n'est-il autre que le comte d'Au-
vergne , Guillaume-le-Pieux, dont l'autorité, comme
marquis, s'étendait sur le Lyonnais ? — N'est-ce pas
plutôt à'Boson, qui devait plus tard fonder le 2 e royaume
de Bourgogne, que Charles-le-Chauve confia l'adminis-
tration de Lyon ?
   Ce sont là questions difficiles que les auteurs les plus
compétents n'ont pas résolues encore (2) et dans les-
quelles le cadre de notre sujet nous défend d'intervenir.
   Qu'il nous suffise de constater qu'au milieu des trou-
bles de cette époque l'empire de Charlemagne achève de
se déchirer, et le pouvoir des archevêques sur Lyon
grandit de jour en jour.
   Un nouveau royaume se forme. La ville de Lyon en
fera partie jusqu'au moment où, ce royaume étant
absorbé à son tour par l'empire d'Allemagne, le Lyon-
nais devra changer encore de maître.
   Nous voulons parler du 2e royaume de Bourgogne
fondé par Boson en 879 (3).

  (1) En 869, d'après le chanoine La Mure. (V. LaMure, t. I, p. 26-27).
  En 875, d'après M. Guigne. (V. Obitu. Guiguc. Introd. p. v.
  (2) V. La Mure. T. I, p. 29, 30, 33, 34 et 35. — (Notes de l'éditeur.)
— On y- trouve citée l'opinion de Ménestrier, de La Mure, de feu Aug.
Bernard, etc., etc. M. de Chantclauze réserve prudemment la sienne. —
Sur les vicomtes de Lyon, du îx au xn e siècle, voir une élude de feu Aug.
Bernard, dans la Revue forèzienne. •— Septembre 1867.
  (3) V. La Mure. T. I, p. 36 (note). — Gallia chritt. T. IV. (Eg. de