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RÉUNION DE LTON A LA FRANCE. . 165 A ces rois succédèrent les fils de Glovis. Deux ou trois faits signalent dans les annales lyonnaises la domi- nation mérovingienne : — La fondation de l'Hôtel- Dieu de Lyon attribuée à Childeb^rt ( 534 ) , roi de Paris (1). — La désignation par le même roi de saint Nizier comme futur archevêque de Lyon (2). — Les inva- sions sarrasines à Lyon et le rétablissement de l'au- torité royale dans cette même ville par Charles-Martel (727) (3). L'avènement de la dynastie carlovingienne semble promettre aux Lyonnais une ère plus tranquille. Charlemagne et son bibliothécaire Leydrade (par lui promu à l'archevêché de Lyon) se plaisent à combler de leurs dons la ville et surtout l'Eglise de Lyon (4). Mais le puissant empire de Charlemagne tombe en des mains incapables de le soutenir; et nous voyons re- venir pour Lyon une époque de désordres et de luttes au milieu desquels les archevêques verront croître cha- que jour leur pouvoir. Ils exercent déjà , d'ailleurs, sur Lyon, de concert avec leur Chapitre, une très-grande autorité. Ils la conserve- (1) Sur !a façade du beau monument actuel, du côté du Rhône, les statues de Childebert et de sa femme Ultrogothe, rappellent aux Lyonnais l'antique fondation de leur principal hôpital. (2) Ce fait est cité dans un rapport rédigé par un agent de Philippe-lc- Bel, à l'appui des prétentions du roi sur Lyon. (Voir ce rapport, aux Ar- chives nationales, sous la cote J 269, n° 76. — Trésor des Chartes.) Voir aussi sur ce fait l'Histoire de Lyon, de Paradin. (Lyon, 1513), chap. VII, p. 78. (3) Voir le mémoire ou rapport déjà cité (J. 269, n» 76). Voir aussi les « Mémoires de l'Histoire du Languedoc, » par G. de Catel. (Toulouse, 1633), p . 528-531. (4) Gallia christiana (Paris, 1728). T. IV. Preuves de l'Eglise de Lyon. col. 1-3.