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LES GRANDS-CAPUCINS, 151 quantité d'ordres nouveaux, parmi lesquels on compte celui des Capucins. Mathieu de Bassi, — ou Basci — frère mineur du couvent de Monte-Falco, ayant vu dans un tableau saint Fran- çois représenté avec un capuce pointu, en fit confectionner un semblable en 1525. La même année, il commença à se couvrir la tête de cette coiffure et à marcher pieds nus. Clément VII (1523-1834) lui permit de porter ce capuchon pointu, et natu- rellement de capuecio, capuchon, vint l'appellation de capucini, capucins; il reçut aussi l'aulorisation de se retirer dans la soli- tude avec tous ceux qui voudraient le suivre. En 1528, ces nou- veaux moines obtinrent du pape une bulle et s'établirent à Ca- mcrino, sous la protection particulière de la duchesse Catherine Cibo. La nouvelle congrégation fut confirmée par Paul III (1534- 2350), qui leva la défense de s'établir hors de l'Italie. Sur ia demande de Charles IX, Grégoire XIII (1372-1585) envoya des capucins en France, et !e cardinal de Lorraine leur fît cons- truire un monastère à Meudon. Ils étaient vêtus de brun ou de gris, avaient des sandales à leurs pieds nus, ne se rasaient point et sur la tête ne gardaient qu'une couronne de cheveux. Cet ordre prit dans la suite un immense développement, et au commencement du xvm' siècle il avait cinquante provinces, trois custoâies (1), lj600 monastères et 25,000 religieux. (Dict. des ordres religieux, 1769. — Jacquin et Duesbcrg. Antig. chrét.) L'emplacement sur lequel ont été construits les couvents des Grands-Capucins et des Carmes-Déchaux se nommait Tunes ou Thunes ; c'était le nom d'une recluserie établie dans ce quartier. On dit qu'elle le devait à des pestiférés venus de Tunis et que l'on avait rélégués dans cet endroit. D'autres prétendent que c'était un souvenir de saint Louis, mort dans les environs de Tunis. Toutes ces diverses étymologies sont assez scabreuses, (1) Province se dit parmi les religieux en pariant de plusieurs monas- tères soumis à la direction d'un même supérieur que l'on nomme provin- cial. Custodie : réunion de plusieurs couvents soumis à un directeur nommé ••ustode. (Le Grand Voeab, français.)