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ÇOLONGES AU MONT*D'OR, 149 nérations qui à chaque quart de siècle gagnait du terrain sur la rivière et sur la montagne repoussant l'une, déboisant l'autre. Les familles germaniques-dé Fredon, Rubod, Reynod, Berod, Raton qui ont laissé leur nom à la Frédonière, la Rubodière, la Béro'dière, la Ratonière habitaient toutes le haut de Coîonges. Ce n'est que bien plus tard que le bas de la commune reçut des habitants; aussi dès la construction des premières maisons, les moines de l'Ile-Barbe les appelèrent Basses-Colonges (basses- fermes). Nous avons remarqué, dans nos recherches, que la particule de et du des noms de': de Farge, de Croix, du Pin, deBombourg, de Cran, du Boys, de Pierre, tend à s'unir au nom, à partir du xviie siècle, pour devenir Défarges, Descroix, Dupin, Debom- bourg, Décrand, Dubois, Depierre, etc. Quant aux surnoms ils viennent presque tous de l'alliance avec telle ou telle famille dont on ajoutait le nom au sien pour se distinguer des homonymes. Nous ne regrettons pas que les annales de Coîonges ne soient pas plus émouvantes, car elles sont un indice de la tranquillité relative dont ont joui les habitants. Nous doutons fort que les villages'soumisades seigneurs violents et guerroycurs puissent fournir des listes de familles comptant'plus de six cents ans d'existence, comme nous en avons à Coîonges. Que ceux donc qui portent un de ces anciens noms aiment et servent avec amour les intérêts de la commune en souvenir des ancêtres, et que ceux qui commencent à apparaître et à former lignée soient les dignes successeurs de ceux qui s'éteignent et préparent leur descen- dance à bien continuer l'œuvre commencée, à chérir le sol natal pour que dans des siècles un des leurs recherche, comme nous l'avons fait, les traces des aïeux et les sauvent de l'oubli. C'est là une œuvre utile et patriotique, car pour bien aimer sa patrie il faut bien chérir son village surtout quand il est beau, gracieux, fertile et qu'il s'appelle Colonges-au-Mont-d'Or. Georges DEBOMBOURG. Janvier 1874.