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                              ÉCULLY.                            77
    Le celtique casn, bas-latin casnus etcassanus, patois quesne,
  caisne, nhagne, chasne, français ckesne, chêne, a dénommé :
  Chênes-en-Sémine, Chênes-en-Genevois, Chénex (chegnay), Cha-
 înas, Chênaie, Chenaillon, Chenelette, latinisé quercus latu ;
 Beaucbêne, Longchênc, cet ancien château transformé par l'im-
 pératrice Eugénie en un asile où les pauvres malades de nos
 hospices de Lyon viennent, au sein d'une riante campagne,
 attendre la fin de leur convalescence, tout en devant béuir, s'ils
 ne sont point ingrats, le souvenir de leur gracieuse bienfaitrice ;
 Chesnelong, ce député trop zélé, ce champion de la monarchie
 légitime, lequel, dans ces derniers temps, a acquis une certaine
 notoriété dans le monde politique ; l'Échenas, les Chênaies,
 Chénia, Chénay [Chaignes), Chaignieux, Chaignon, Chagnon,
 Chanay [nions Chanisium, curatus de Chagnay), Chanizieus ,
 Chaignay (Casnedum , Chasnetum, Chasniacum, Chanetum),
 Chignin (Chiniacum), Chougnieus, Chounaz,Chougne {Chonia},
 Chonay, de nombreux Chanes, Chanaz, Chênas (Casnensis ager) ;
 quantité de Chaussagnes, Chassaignes, Chassagnole, Chassa-
 gneux, Chassignole, Chassagne, la Chassagne, les Chassagncs
 (Cassaniœ), les Hautes et les Basses Chaussagnes, les Grandes
 et les Petites Chaussagnes, Chassagny (Chassiniaeum, Case-
 nica), Chassenoud, Chasseins, Chessin, Chessine, Chissin ,
 Chessenaz (Chissinaz), Chezenet, etc.
    Le village de Chaussan, latinisé de Calcianisetde Chassenatis,
 se traduirait par le territoire des pierres et le territoire des
chênes.
    Le ch prononcé th et t transforme le chêne français en tchane,
 thane, tane, dans plusieurs provinces; en lanu, dans la Basse
Bretagne. Ce changement produit Thenezol.Taninges, Tegny, "Fe-
naison, Tenay (Tyunayum, de Tenayo, de Tyniaco, ad Tigneu,
 ad Tynay, expression qui rappellerait, selon certains écrivains
bugistes, plus patriotes que critiques, un célèbre athénée fondé
par les Romains sur les bords de l'Alba'rine) ; Tigneux, Tignat,
Tigniat, plusieurs Tanay (Tanoei silva) ; la Tintaine et le Tin-
tenay (tin, din, variante de tun, dun -f- tane), que nous osons
traduire par montagnes fertiles en chênes, et Courtenay (cour-\-
tcme), par domaine de la chênaie.
    Tanum est le nom de l'ancienne ville sur l'emplasement de
laquelle s'élève aujourd'hui' la ville de Bourg. Ce nom do tanum
semblerait indiquer l'abondance des tanes ou chênes sur ce ter-
ritoire ; de même que l'écorce du tane, employée à la prépara-
tion du cuir, se nomme tan, et a formé tanneur, tannerie, etc.
    A leur tour, le t et le Ih, s'adoucissant, deviennent Senay,
Sonnay, Sonnaz, Saugnieux, Sannay (Sennetum), et Sassenage
(Cassanatieum, de Cassenatico, Chassenaticum).
   En Bresse et dans les Bombes, les chênes plantés au temps où
la maison de Savoie gouvernait ces, provinces, se nomment
Savoyards.