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                      CHRONIQUE LOCALE.
   Le 17 novembre a eu lieu, dans la salle du Lycée, en présence d'un
concours extrêmement nombreux d'auditeurs, parmi lesquels figuraientles
principales autorités du département, la réouverture solennelle des cours
pour les Facultés de théologie, des sciences et des lettres et de l'Ecole de
médecine de Lyon.
   Un intérêt particulier avait contribué à augmenter l'afflucncc. On savait
que M. le docteur Pélrcquin, choisi par M. le Recteur pour prononcer le
discours d'ouverture, avait pris pour sujet VEnseignement médical à Lyon
depuis la restauration des lettres par Charlemaune, thème capable défaire
juger si cet enseignement n'est pas digne d'occuper, dans notre ville,
le rang auquel y ont été appelés, sous le titre de Facultés, les trois autres
branches entre lesquelles l'Université partage l'ensemble des notions qui
constituent son domaine.                      (Gazette médicale de Lyon.)
   — Dans la séance de la Société impériale d'agriculture , d'histoire et
arts utiles de Lyon, du 20 novembre, M. Noguez a lu une note sur la mâ-
choire d'un poisson fossile trouvée dans un calcaire aux environs de Seys-
sel, et qui lui a été remise par M. Gobin. Comme ce débris constitue une
espèce nouvelle, M. Noguez la dédie à M. Gobin en la nommant Gyrodus
Gobini.
   — Par suite des élections faites dans la séance du 1 e r décembre, le bu-
reau de l'Académie impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon
se trouve ainsi composé : Président de la classe des sciences, M. Eugène
Tisscrant ; Président de la classe des belles-lettres et arts, M. Dareste de la
Chavannc; Secrétaire général de la classe des sciences, M. Ernest Faivre ;
Secrétaire général de la classe des belles-lettres et arts, M. Ch. Fraisse ;
Trésorier, M. Perroud ; Archiviste, M. Mulsant.
   Dans la même séance ont été nommés : M. Eugène Dumorticr, membre
titulaire de la classe des sciences (section ries sciences naturelles) ; M. le
docteur Teissicr, membre titulaire de la classe des sciences (section de mé-
decine et de chirurgie) ; M. Jules Ward , compositeur et professeur de
musique, membre titulaire'de la classe des belles-lettres et arts (section
des beaux.arts) ; M. le vicomte de Mcaux et M. de Flaux, membres corres-
pondants de la classe des belles-lettres et arts.
   — La Société des Amis-dcs-Arts de Lyon, annonce que son Exposition
s'ouvrira le 9 janvier prochain. Les ouvrages destinés à y figurer seront
reçus du 1 e r au 10 décembre. Les envois pour les concours de fleurs,
d'ornement et de lithographie seront reçus du 1 e r au 31 janvier.
   — Le Progrès a été suspendu pour deux mois, à partir du 1 e r décem-
bre ; par contre, mais non pour le icmplacer, on annonce deux nouvelles
feuilles : l'Echo de Fourvi'ercs, hebdomadaire, et le Journal de Médecine de
Lyon, mensuel.
   — Notre ville se prépare pour la fête du 8 décembre , cette fête émi-
nemment lyonnaise, que le temps consacre et adapte à nos mœurs, bien
loin d'en affaiblir l'empressement et l'éclat.
   — La célèbre chapelle de la Sainte-Vierge, à Ainay, vîont de subir une
importante restauration, sous la direction d'artistes habiles et l'inspection
savante de son vénérable pasteur.
   — Notre édilité , dit le Moniteur judiciaire , paraît s'occuper sérieuse-
ment de baptiser et de débaptiser nos rues. Hier.c'étaient la continuation
 de la nouvelle rue Centrale qui prenait le nom de rue Gasparin, nom d'un
 ancien préfet du Rhône, et le prolongement de la rue d'Amboise, celui de
 rue Simon-ÎIaupin (Simon Maupin a été l'un des architectes qui ont dirigé
les travaux de notre IIôtel - de- Ville) ; aujourd'hui c'est la rue Raisin régé*
nerée.qui prend le nom de rue Jean-de-Tournes, du célèbre imprimeur
qui habita jadis cctle rue. Si c'est la destruction de l'immense grappe de
raisin qui ornait la façade d'une des anciennes maisons de cette rue qui lui
fait perdre son nom , pourquoi la rue de la Préfecture, qui n'aboutit pas
 du tout à la préfecture, conserve-t-elle encore le sien ?