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 474             VOYAGE EN CHEMIN DE FER

de fer leur offrira maintenant un moyen de facile loco-
motion. Les indigènes eux-mêmes, rebutés par la peine
de l'ascension, gravissaient rarement les diverses côtes
qui .servent d'aboutissants, lorsqu'ils n'y étaient pas
appelés par leurs affaires, et nous les verrons probable-
ment aujourd'hui visiter plus souvent notre 4me arron-
dissement. Je vais donc tâcher de rassembler tout ce qui
peut intéresser dans cette rapide excursion, et je prends
mon voyageur à l'entrée de la rue Terme, laquelle sert
d'avenue au rail-way de la Croix-Rousse.


                             I.

              PETITE RUE SAINTE-CATHEPJNE


    Avant de porter le nom de Terme, la rue actuelle se
divisait en deux parties : la petite rue Sainte-Catherine
 très-étroite et la place Neuve-des-Carmes, différenciées
encore maintenant par des alignements distincts. La pre-
mière tirait son nom d'un hospice, dont l'église était
sous le vocable de sainte Catherine. On y avait institué
l'Å“uvre des jeunes orphelines, tandis que les orphelins
trouvaient un refuge dans le prieuré de Saint-Martin
de la Chana. Deux des hommes qui contribuèrent le
plus au perfectionnement de notre fabrique, dans le
xvie siècle, Etienne Turquet et Barthélémy Naris, de
Quiers en Piémont, établis à Lyon en 1536, employèrent
au dévidage ou au moulinage de la soie les filles de
Sainte-Catherine. Cependant avant l'arrivée des susdits-,
l'industrie de la soie avait déjà tenté de se vulgariser
à Lyon, et ce fait résulte de lettres patentes de Louis XI,