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                        JEHAN PERRÉAI,.                    445

  nue sous le nom de Notre-Dame-des-Anges et bâtie sur
  l'emplacement de l'ancien hôpital des Deux-Amants qui ap-
 partenait au Chapitre de Saint-Jean. La pose de la première
 pierre de cette église fondée par Charles VIII et par Anne de
 Bretagne, son épouse, avait eu lieu le 25 mars 1493.
     Chargé, par les Conseillers, d'inspecter d'importants tra-
 vaux de grande voirie, exécutés sous la direction de Denis
 Richeran châtelain de Saint-Syrnphorien-le-Château, com-
 missaire spécial à Lyon, Perréal visita les terrains à bâtir et
 lit prévaloir ses rapports. Nommé expert, il traça les aligne-
 ments pour protéger la navigation de la Saône. Ses collègues
 étaient Claude Thomassin, Jehan Coyaud, à lapart du Rhône;
Guillaume Guerrier, Jehan Salla el Amé Bulliod, à la
part devers le royaume.
     Il a conservé ses fonctions d'architecle-voyer et de eontre~
rolleur des bâtiments jusqu'à la fin de sa vie. Il se montra tou-
jours aussi favorable que possible envers ses concitoyens,lorsque
leurs demandes pouvaient s'allier avec le strict exercice de
son emploi. Les registres consulaires témoignent d'une foule
de propositions qu'il fit au nom des habitants de Lyon pour
l'amélioration de leurs immeubles el qui reçurent la sanction
légale de l'autorité administrative.
     En 1508, deux arches du pont du Rhône, du côté du Dau-
phiné, furent enlevées par une crue des eaux du fleuve. On
fit venir des ouvriers expérimentés pour le réparer, et parmi
eux Claude Clérel, habitant de Salins. Jehan» de Paris fut
prié par le Consulat d'aller voir et visiter l'euvre du pont du
Rosne, afin de compasser les scindres (cintres) posés au pre-
mier arc.
    Il s'y rendit avec les entrepreneurs, vérifia les plans et le
tracé sur le pavé de l'église des Cordeliers, et proposa une
rectification importante qui fut adoptée. On lit dans le registre
consulaire qui rapporte cette circonstance, que :