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CHRONIQUE LOCALE. ' 437 sence de quelques muciciens de passage dans un café concert, voilà com- ment on s'y prend : « F o l i e s l y o n n a i s e s . — DANS L'INTÉRÊT DU PUBLIC. — Si un de vos amis vous renconlrait et vous tenait ce langage : — Tiens ! bonjour, Er- nest, comment vas-tu? — Très-bien, mon ami, merci. — Qu'est-ce qu'on fait à la Bourse aujourd'hui? — 55 de hausse A propos, tu n'es pas là sans avoir vu les C i n q E X C E N T R O P H O N E S b r e t o n s , d a n s l e u r C o s t u m e n a t i o n a l , ORCHESTRE SANS INSTRUMENT, AVEC LE SEUL SECOURS DE LA voix, ceux qui étaient au Théâtre du Palais-Royal, à Paris ?— Quelle figure feriez-vous si vous ne les aviez pas entendus? Je vous vois, honteux, penaud, le chapeau sur les yeux, allant au courant de la Mort-qui-Trompe vous y précipiter la tête la première (à tout prix je veux éviter ce malheur). C'est pour cela, chers compatriotes, que j'ai voulu vous prévenir que C e s M e s s i e u r s n'avaient plus que huit représentations à donner. H A T E Z - VOUS DONC!... » Voulez-vous prévenir le public que trois ou quatre lutteurs provençaux doivent donner une représentation à l'Alcazar et faire assaut de force et de souplesse avec nos Hercules lyonnais ? Voici la manière de l'annoncer : « P a l a i s d e l ' A l c a z a r . — 5 e lutte donnée par les premiers lutteurs du monde avec le concours de lutteurs nouveaux, sous la direction de M. ROSSIGNOL ROLI.IN, seul Directeur, depuis onze années, des luttes de l'Hippodrome de Marseille, des Cirques de Nanles, Bordeaux, Toulouse, Rouen, le Havre, des Arènes de Nîmes, de la Salle Montesquieu, etc. Tant mieux!.. Tantmieux!. s'ils sont forts!, tant mieux!. s'ils sont courageux, impétueux et persistants les adversaires des premiers Lutteurs; la victoire plus disputée n'en a que plus de mérite, et le succès du vainqueur n'en sera que plus légitime. Aussi, qu'ils viennent tous, ces célèbres et vaillants adversaires ! qu'ils viennent de tous les coins de la Franee, et les premiers Lultcuis du monde, les enfants du Rhône les at- tendent ! Par extraordinaire et pour cette fois seulement, M . B O N N E T - L E - B Œ t J F , dit le colosse des Alpes, luttera à outrance contre le célèbre P A T R E E T I E N N E ; 300 francs seront remis à M. Bonnet-lc-Bccuf s'il est vainqueur de son vigoureux adversaire (Tout le monde se rappelle les puissantes émotions occasionnées par les luttes de ces deux admirables champions) » Mais où l'esprit moderne se fait voir, où le génie de la réclame se déve- loppe dans toute son immensité c'est dans les affiches commerciales, les an- nonces, les prospectus apprenant à la ville que la fameuse maison de *** est en liquidation ou en faillite. Faillite, liquidation, saisie, suspension de payements ne sont plus un objet de honte ; c'est un jouet, c'est un leurre pour attirer les passants, et nous avons vu, il y a peu de temps, un magasin de nouveautés avec l'infâme enseigne : A la réunion des faillites ! Heureusement que ce scandale n'a pas-duré longtemps et que, la répulsion