Revue du Lyonnais » série 2 - n°27 ( 1863 ) » pp.432

  L'impôt du sang des sires de Beaujeu.
   Une publication trop sérieuse pour être populaire, mais qui
s'est donnée pour tâche de conserver ou de faire connaître l'exis-
tence de documents précieux, le Cabinet hisl rique, dirigé par
M. Louis Paris, contient, depuis plusieurs mois, un travail intitulé :
L'Impôt du sa g, ou la noblesse française sur les champs de ba-
taille. Etat des officiers de tout grade tués ou blessés, depuis les
croisades jusques et y compris le règne de Louis XVI, dressé d'a-
près les documents /es plus authentiques. En parcourant ce vaste
nécrologe, on voit souvent passer des noms qui appartiennent à
nos pays. Au moment où nous terminons l'histoire si curieuse du
Beaujolais au XIIe siècle, nous avons pensé qu'il serait bien
d'extraire du recueil de M. Louis Paris une page concernant la
maison de Beaujeu ; quoique cette liste soit certainement incom-
plète et qu'un plus grand nombre d'hommes de cette race vaillante
ait versé son sang dans les batailles. nous la publions comme ayant
un intérêt pour notre province; ce sera un hommage rendu à une
famille célèbre et comme un complément au savant travail de
M Michaud.                                               A.V.


         BEAUJEU (Erric de), seigneur d'Hcrmane , mort au siège de Tunis
en 1270. (Edit. de Morery de 1759, article de cette maison).
           BEAUJEU et DE DOMBES (Edouard, sire de), maréchal de France, fut
tué au combat d'Ardres en 1351.
           BEAUJEU (Guichard de), chevalier, seigneur de Perreux et de
Semur, en Briennois, tué à la bataille de Poitiers en 1356.
           BEAUJEU (le seigneur de), tue au siège de Monbart, qu'il assiégeait
en 1590. « C'étoit, dit M. de Thou, un vicl officier qui depuis longtemps
s'étoit distingué par son expérience et son habileté dans la guerre. »
           BEAUJEU (le sieur de), lieutenant de la compagnie des Chevaux-
légers du duc d'Enghien, fut tué en 1638 au siège de Fontarabie. (Mercure
de 1638).
           BEAUJEU (Eugène de), commandeur de l'Ordre royal et militaire
de Saint-Louis, maréchal de camp et gouverneur des Invalides, eut le
talon emporté d'un coup de canon au siège de Fribourg ; il fut encore
blessé en deux autres occasions et mourut en 1730.
                                                          Louis PARIS
   Cabinet historique, 5« livraison, 1863.