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LETTRE AU SUJET DE M. LE BARON DE SAINT-DIDIER.




          Mon cher Directeur,

   M. de Saint-Didier, dont votre collaborateur fait à si juste
titre l'éloge dans le dernier numéro de la Revue, n'était point
d'une famille de Dombes, mais d'une famille Lyonnaise. Il des-
cendait de Jean Hubert, échevin en 1705, lequel, selon des notes
qui m'ont été transmises par M. de Saint-Didier, tirait son ori-
gine d'une famille bourgeoise de Paris.
   Jean Hubert mourut en 1737, à 91 ans, des suites d'une
chute. Le père Colonia le place avec éloges au nombre des au-
teurs Lyonnais. Il avait publié en effet une Histoire du Franc-
Lyonnais, dont il avait été syndic général.
   Son nom de Saint-Didier lui vint de la terre de St-Didier-de-
Cornas, acquise au commencement du siècle dernier de M. Bar-
raillon. Son fils et son petit-fils furent trésoriers de France au
Bureau des finances de Lyon. J'ignore d'où vient le titre de ba-
ron que lui donne M. Dufour. La terre de Saint-Didier, qui était
anciennement une baronie, aura peut-être été érigée sous ce
titre en faveur de la famille Hubert. Cette famille est alliée à
un grand nombre de familles consulaires de Lyon et de familles
de trésoriers de France : aux Duport, aux Anisson, aux Michon,
aux Servant de Poleymieux, aux Agaiel de Chènelette, etc.
   M. de Saint-Didier était un travailleur infatigable ; jusqu'à
ses derniers jours, il ne cessa d'éludier et de produire.
   Comme tous les gens d'un goût sûr et d'une, science vraie, il
ne croyait jamais avoir tout acquis, et pour se perfectionner
dans son art chéri du dessin et du lavis, il suivait, il y a peu
d'années encore, les leçons d'Hubert et de Girard. II excellait