page suivante »
JEHAN PERRÉAL. 3g9 tèrentdes vers composés par Jehan de Paris, à la louange du vainqueur de l'Italie. Les quatre éléments soumis par la puissance de la France étaient une allégorie en l'honneur de l'armée. Neptune fut traîné sur un char par des siraincs précédées de triions embouchant la trompette. Le cortège suivit le même ordre que celui des entrées pré- cédentes, et l'on conduisit le roi, sous un pailla neuf re- couvert de velours bleu doublé de satin jaune, depuis le ponl du Rhône jusqu'à l'archevêché. Les rues, depuis Bourgneuf jusqu'à Porle-Froc, furent tendues de tapisseries et couvertes de toile, partie bleue à fleurs de lis, et partie rouge et jaune, livrée de la maison du roi. Pour la première fois, le registre des délibérations du Consulat désigne Jehan de Paris avec la qualité de grenetier. Il n'a pas été possible d'expliquer ce fait par des preuves extraites des actes officiels. Cette désignation pourrait bien ne pas lui être applicable. Nous pensons qu'un secrétaire du Consulat, peu exercé, a commis une erreur dans la qualification de grenetier donnée à noire artiste, ou bien encore qu'elle appartient à un ho- monyme En effet, nous pouvons indiquer d'autres citoyens de Lyon portant le même surnom de Jehan de Paris. Étaient-ils parents du peintre? cela est possible. Mais, enfin, il en exis- tait un de la profession de chancelier (bonnetier); un autre qui était drapier ou tondeur de draps ; un troisième figurait dans les comptes de la ville, pour l'entrée de Louis XII, comme ayant fait le personnage de Bon Temps, dans le mys- tère joué à cette occasion. Ce dernier avait reçu k livres tour- nois et 4 aulnes de drap turquin (bleu foncé), pour une robe. Ne peut-on pas en conclure aussi que le grenetier pouvait être un frère ou allié du peintre ?