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384 ALEXIA. vers ces solitudes profondes, notre imagination était vive- ment impressionne'e par ce que nous entendions dire, que César était passé par là . Non loin de là passait la voie ferrée de nos vieux manus- crits (1). Elle allait rejoindre la voie romaine dont Courtépée avait reconnu les vestiges au siècle dernier (2), à Avrilly. Tout annonce donc que ces lieux n'ont pas manqué d'une certaine importance aux jours anciens. VI Une trouvaille faite en janvier dernier, au cœur du pays des Brannoves, est venue bien a propos confirmer cette affir- mation. Qu'on nous permette de reproduire, en finissant, l'ar- ticle publié a ce sujet dans le Moniteur et dans la plupart des grands journaux de Paris : « Une bien rare découverte vient d'avoir lieu a deux kilo- mètres de Paray-le-Monial, dans un champ qui avait fait partie jusqu'à l'an dernier de la forêt voisine. La bêche qui le fendait pour la première fois a rencontré, à trente centi- mètres environ, un large fragment de tuile romaine, et sous cette tuile romaine la main de l'ouvrier a recueilli des coins métalliques ayant servi à fabriquer de la monnaie romaine. « La matière est un alliage de divers métaux dont le pro- duit est excessivement dur et cassant. L'un de ces coins est brisé en plusieurs morceaux et se prête ainsi à l'observation. Je n'ai point les données suffisantes pour déterminer les (t) Voir entre autres une description du fief du Lac-Ies-Anzy, en la pos- session de M. Louis Goin.— Courtépée, Descript., t. 4, p. 199» (2) Descript., t. 4, p. 174.