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                       TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.                        331

 des opérations dont la filiation a paru aux expérimentateurs la
plus rationnelle, les résidus étant supposés en fragments pul-
 vérulents ou amenés à cet état par un broyage convenable.
   1° A moins qu'ils ne soient déjà oxidés , les résidus devront
être soumis au grillage, seuls ou avec du sel de cuisine, et, dans
ce but, on pourra se servir indifféremment des réverbères ordi-
naires, des réverbères à moufle, des fourneaux à casiers où les
matières pulvérulentes sont échauffées sur des soles. On pourra
les ffriller en tas ou bien dans des fours à descente continue, et
alors on travaillera après ou sans agglomération préalable. Cette
agglomération sera d'ailleurs effectuée soit avec des argiles pures,
soit avec des argiles mêlées de chaux, et l'humectation de ces ci-
ments sera faite avec de l'eau, des sels ou des acides, suivant les
facilités locales. L'acide sulfureux, dégagé par le grillage, pourra,
au besoin, être converti en acide sulfurique, de manière à servir
pour ledit traitement.
    2° Le grillage étant effectué, il s'agit de procéder à la lixiviation
pour enlever les oxydes, les chlorures et les sulfates solubles
formés. Cette lixiviation est faisable jusqu'à un certain point, à
l'aide de l'eau salée. Elle est plus énergique quand on a recours
à l'acide muriatique, et davantage encore si l'on opère avec l'acide
sulfurique aidé ou non des sels acides obtenus dans la suite des
opérations. Ces agents dissolvent principalement du fer, du zinc,
du cuivre et, suivant les cas, des traces d'argent avec du plomb.
L'argent dissous sera précipité et obtenu par le cuivre, et le cui-
vre par le fer, suivant les méthodes ordinaires de cémentation
adoptées dans les mines. On se procurera ainsi deux des métaux
essentiels contenus dans les résidus grillés, et les eaux serviront
à obtenir les sels de zinc ou de fer, si l'on désire en tirer parti ;
ceux de fer seront surtout mis en réserve pour servir d'agents
lixiviateurs.
   3° Les résidus lixiviés retiennent surtout du plomb, de l'argent.
Ils seront passés à la fonte au plomb, suivant l'ordinaire, ou bien
ils pourront être travaillés par l'amalgation. Dans ce dernier cas,
leur viscosité sera détruite, au préalable, par une légère calcina-
tion. Les expériences ont prouvé que le plomb n'est pas aussi nui-