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380                  TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.

res, zincifères, aurifères et argentifères, généralement à l'état de
sulfures.
   Pour débarrasser ces minerais de leurs accessoires, il faut les
soumettre aux opérations du lavage. Celles-ci sont trop complexes
pour être détaillées ici. Il suffit de savoir que le lavage lait partir
des quantités considérables de matières étrangères et que le plomb
demeure acquis et plus ou moins concentré, tandis que le fer, le
zinc, le cuivre, accompagnés de quantités variables d'or et d'ar-
gent, sont balayés sous le nom de résidus des lavages.
   Jusqu'à ces derniers temps, ces résidus ont été abandonnés et
même livrés à la rivière de façon à être entraînés et perdus sans
retour. Cette disparition n'a peut-être pas peu contribué à l'inat-
tention dont ces matières ont été l'objet. Pourquoi, en effet, s'oc-
cuper d'une chose dont on ne voit plus de vestiges qui invitent à -
s'occuper d'elle?
   A Oune Tbcboul , les circonstances sont différentes. Là
existe une laverie construite avec toute la perfection des établis- .
sements allemands les plus récents et les plus célèbres par les
soins apportés au lavage. En outre, les résidus ne s'en vont pas,
emportés par un cours d'eau ; mais l'on s'en débarrasse à l'aide
de vagons qui les étalent sur la plaine.
   Celte sorte de remblai croissant, pour ainsi dire, à vue d'oeil,
on ne le voit pas sans regret s'étendre continuellement et avec
lui s'amonceler certains métaux dont l'importance sera facilement
comprise, quand on saura qu'ils consistent principalement en
plomb, cuivre, or et argent.
   Il s'agissait donc d'arriver à tirer un parti quelconque de ces
résidus, aussi bien que de ceux qui peuvent provenir des mines
offrant une constitution minéralogique analogue. Dans le but de
résoudre ce problème, M. Fournet visita quelques mines où s'effec-
tuent des traitements de nature à être appliqués à ces minerais;
mais, comme nulle part il n'y a identité suffisante entre1 les masses,
il a fallu étudier la question, et c'est ce qu'il a fait avec son collè-
gue , M. Loir, professeur de chimie à la Faculté des sciences.
   Il est inutile de rappeler ici des expériences purement accessoi-
res qui n'ont abouti qu'à des résultats négatifs ; mais voici la série